Vous le savez sans doute si vous suivez un minimum l’actualité de la 5G : il y a en France de nombreuses expérimentations qui ont lieu afin de préparer l’arrivée du très haut débit mobile, à partir de 2020. Cependant, tous ces tests partagent un point commun : ils se déroulent dans une portion bien précise du spectre électromagnétique, la bande des 3,5 GHz (qui s’étend en fait de 3,4 à 3,8 GHz).
C’est elle qui sera mobilisée en priorité pour la 5G. Or, il faut savoir que la future norme de la téléphonie mobile utilisera à terme plusieurs sections du spectre, afin de faire face aux différents besoins du public et de l’industrie. C’est justement le cas de la bande des 26 GHz, bande dite « millimétrique ». Identifiée depuis 2017 par le régulateur des télécoms, ses caractéristiques en font une bande très prometteuse.
Début 2019, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes la décrivait ainsi en ces termes : « les bandes de fréquences dites millimétriques devraient, grâce à leurs largeurs importantes, permettre des débits inégalés et des usages inédits ». Même son de cloche de la part de l’Agence nationale des fréquences : elles « vont permettre d’atteindre des débits beaucoup plus importants ».
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« La bande 26 GHz, à ce jour la bande la plus élevée jamais utilisée en technologie cellulaire, sera la clé du très haut débit de ‘la fibre sans fil’ que promet la 5G », ajoute-t-elle. Un bémol toutefois : « Sa capacité de pénétration des bâtiments est en revanche très faible et sa portée limitée ». Pas de panique toutefois : les spécificités d’autres bandes (3,5 GHz ou 700 MHz) compensent ces limites.
Onze projets expérimentaux acceptés
Cependant, il s’avère que ces bandes millimétriques n’ont jamais été utilisées pour des réseaux mobiles. Avant donc de les utiliser pour acheminer les communications, il faut donc procéder à un certain nombre d’expérimentations. C’est l’appel que lançait en début d’année le régulateur des télécoms et qui se concrétise aujourd’hui avec la mise en place de plateformes de test : onze projets ont d’ores et déjà été retenus.
La moitié de ces projets mobilise soit Bouygues Telecom (à Lyon, Saint-Priest, Vélizy et Meudon) soit Orange (Rennes et Châtillon), notamment en partenariat avec la SNCF et Nokia. Les autres initiatives sont dispatchées entre Paris, Bordeaux, Le Havre, La Défense, Paris-Saclay et Saint-Quentin-en-Yvelines. Ces expérimentations pourront durer jusqu’à trois ans et devront démarrer au plus tard le 1er janvier 2021.
Ces expérimentations ne seront pas réservées aux opérateurs et à leurs partenaires. Le régulateur indique que des tiers pourront eux aussi y mener des tests. Il s’agit de « lever deux freins à l’innovation », à savoir le coût et les compétences techniques, en permettant des cas d’usages et ainsi « faire mûrir l’écosystème français avec un temps d’avance sur cette bande de fréquences ». Ainsi, ils pourront partager « un premier retour d’expérience pour identifier les types d’usages innovants ».
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