Décidément, c’est à croire que Nvidia ne jure plus que par le « ray tracing ». Depuis qu’il s’est réapproprié cette technique de rendu de la lumière et des réflexions en temps réel avec sa gamme RTX (élargie par la suite à certains modèles de l’ancienne génération GTX), le constructeur de cartes graphiques ne ménage pas ses efforts pour en faire la promotion et la proposer aussi largement que possible.
Ainsi, on retrouve bien évidemment ce procédé d’affichage basé sur la trajectoire des rayons lumineux dans des jeux vidéo sortis récemment, comme Battlefield V, Shadow of the Tomb Raider et Metro Exodus. Tous ces titres ont la particularité de chercher le réalisme visuel, avec une gestion de la physique, de la propagation de la lumière et de l’animation très fines.
- À lire : tout comprendre au « ray tracing ».
Le « ray tracing » à l’assaut des anciens jeux
Mais cette méthode peut tout aussi bien se déployer sur des titres plus anciens ou au look irréaliste. La preuve avec la disponibilité de ce procédé pour Minecraft et Quake II. Et de toute évidence, le fabricant américain ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, car une offre d’emploi repérée par DSOGaming montre sa volonté d’apporter le « ray tracing » à plusieurs autres jeux déjà sortis, parfois depuis longtemps.
« Nvidia donne le coup d’envoi d’un nouveau programme passionnant de remasterisation de jeux. Nous sélectionnons quelques-uns des plus grands titres des dernières décennies et les faisons entrer dans l’ère du ray tracing, en leur donnant des visuels à la pointe de la technologie tout en conservant la jouabilité qui en a fait des titres incontournables », est-il expliqué dans l’annonce.
La proposition ne donne malheureusement aucune indication sur le type de jeu qui aura droit à un tel lifting, mais Polygon fait remarquer que la division de Nvidia qui pilotera le programme, Lightspeed Studios, a déjà travaillé sur des titres comme Half-Life 2, Doom 3, et Portal, lorsque leur portage sur mobile ou sur la Shield a été décidé. Le studio a été fondé en 2015.
Réussir à séduire les joueuses et joueurs
Si l’arrivée du « ray tracing » sur certains grands titres passés est une bonne nouvelle, car elle sera l’occasion de leur donner une seconde jeunesse — à condition d’avoir dans l’ordinateur une carte graphique compatible (donc soit de la gamme RTX soit un modèle assez puissant de la gamme GTX) –, c’est peut-être aussi le signe inavouable que cette avancée que cherche à vendre Nvidia peine à séduire.
Cette hypothèse est née de la décision de Nvidia de ne plus réserver à la gamme RTX la technique du « ray tracing » : ce printemps, l’entreprise a annoncé l’étendre à certaines cartes GTX, en affirmant que c’était son plan initial. Toutefois, cette décision peut aussi apparaître comme un changement de stratégie faute de parvenir à convaincre soit les développeurs, soit les joueurs.
Or, en apportant le « ray tracing » sur des jeux un peu plus anciens (donc qui ne devraient pas trop solliciter les cartes graphiques les plus récentes), Nvidia a peut-être une bonne opportunité pour en faire la promotion facilement, directement sur l’écran du joueur, et non pas via une vidéo de démonstration ou des captures d’écran, qui ne permettent pas de reproduire fidèlement tous les effets attendus.
En effet, si vous avez encore la génération GTX dans votre PC, vous ne pourrez pas profiter à la fois des meilleurs effets de lumière tout en gardant un taux d’actualisation parfait des images. À titre d’exemple, une carte 1080 Ti ne dépasse pas les 20 images par seconde dans Metro Exodus. Or, en passant par la case des vieux hits d’antan, Nvidia peut montrer facilement ce que donne le « ray tracing » avec les FPS au maximum.
Et donner peut-être envie de passer au niveau supérieur, en investissant dans une RTX.
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