Comme prévu, Amazon a dévoilé Kindle hier, sa tentative d’entrer dans le marché hautement incertain des e-books (voir la vidéo de présentation). Sa grande originalité réside dans le fait qu’il est connecté en permanence au réseau haut débit aérien de l’opérateur américain Sprint, sans que l’utilisateur n’ait à souscrire à quelconque abonnement. Mais pas question de surfer librement non plus. Le Kindle offre une navigation limitée aux titres de presse sélectionnés (New York Times, Wall Street Journal, et même Le Monde…), à quelques 250 blogs (BoingBoing, TechCrunch), ainsi qu’à Wikipedia.
Niveau performances, le Kindle téléchargerait un ouvrage en moins d’une minute. Il dispose d’un écran 600×800 pixels et intègre la technologie E-ink, déjà utilisée par le lecteur de Sony, l’iLiad d’iRex Technologies, ou le Motofone de Motorola. Le Kindle peut stocker 200 titres, mais peut étendre cette capacité grâce à un lecteur de carte SD. Il est aussi capable de recevoir des e-mails (moyennant une charge de 0,10 $ par mail) contenant des documents Word, PDF, et des images aux formats JPG, GIF, BMP, PNG. Enfin l’appareil dispose d’un port USB afin de pouvoir le relier à un ordinateur ; il possède une autonomie d’un jour connecté à Internet, et d’une semaine déconnecté.
Quelques points noirs viennent cependant entacher le tableau. D’abord l’utilisation d’une technologie propriétaire. Les Kindle n’est capable de lire que les ouvrages fournis par Amazon, et même si le portail propose un vaste choix de 88.000 références, on peut regretter une telle fermeture alors que Google prépare la numérisation d’une quantité énorme de bouquins. Ensuite, le prix : 399 $ (270 €), cela reste encore assez cher pour un produit qui se veut grand publique. On pourrait se dire alors que cet investissement se rattraperait par l’achat de livres moins onéreux en version numérique que papier mais ce n’est pas vraiment le cas. Bien sûr, le Kindle propose les sorties récentes moins chères que celles papier ; et pour cause, les nouveaux ouvrages arrivent généralement sur le marché dans une version « brochée » assez coûteuse à fabriquer. En revanche, dès lors qu’on les propose en livre de poche, les prix du Kindle (en moyenne 9,99 $, soit 6,77 €), équivalent à peu de choses près à ceux papier.
Aucune date de commercialisation en France n’a été prévue, mais si le Kindle franchit l’Atlantique, il devra passer par une autre norme qu’aux Etats Unis. L’ED-VO, qu’il utilise pour le réseau aérien de Sprint, est absente en France. Ici, c’est l’UMTS qui prévaut ; Orange indique pouvoir couvrir 65% de la population grâce à cette technologie.
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