Les autorités de police finlandaises ont arrêté le vendredi 16 novembre trois personnes et saisit environ 10 téraoctets (10.000 Gigaoctets) de données piratées, destinées à inonder ensuite les réseaux P2P. L’opération visait en effet des « Topsites », c’est-à-dire des serveurs stratégiques sur lesquels les groupes warez déposent en premier lieu les nouveaux contenus qu’ils copient.
« Ces Topsites ont permis le partage de films, musique, jeux vidéos et logiciels, chaque site proposant aussi des fichiers plus particuliers, dont des dessins animés ou des films finlandais« , explique ainsi Antti Kotinailen, le directeur de la CIAPC (Copyright Information and Anti-Piracy Center), à l’origine de la plainte. La Fédération Internationale de l’Industrie Phonographique (IFPI), toujours à l’affût d’une occasion de rappeler la lutte contre le piratage, s’est empressée de déclarer que « ces actions menées par la Police Finlandaise ont permis d’adresser un message fort à tous les opérateurs de serveurs illégaux : contrairement à ce qu’ils pensent, il est impossible de demeurer anonyme et il arrivera toujours un moment ou ils seront repérés. Tous les sites visés par ces perquisitions étaient pourtant tenus par des opérateurs dont l’activité a causé des dommages importants à la communauté musicale internationale« . La Motion Picture Association (MPA) pour le cinéma, et la Business Software Association (BSA) pour les logiciels, se sont aussi félicités de l’opération.
Fait remarquable, c’est le Bureau National d’Investigation (NBI), l’équivalent finlandais du FBI américain, qui a mené l’opération. L’organe policier est dédié « à la lutte contre les crimes les plus sérieux et le crime organisé« , qui comprend donc semble-t-il la lutte contre la contrefaçon numérique.
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