Quatre employés ont été licenciés ces dernières semaines chez Google. Ils accusent l’entreprise d’avoir pris cette décision parce qu’ils étaient trop politisés. L’administration américaine enquête.

Google avait-il des raisons suffisantes pour renvoyer récemment quatre de ses employés ? L’administration américaine en doute, et a ouvert une enquête à ce sujet, rapporte The Verge ce lundi 9 décembre.

Les 4 employés en question s’appellent Laurence Berland, Paul Duke, Rebecca Rivers et Sophie Waldman. Ils ont alerté l’administration, la NLRB, le 5 décembre, car ils estiment avoir été renvoyés pour des motifs illégaux.

Les locaux de Google à Dublin. // Source : Nelly Lesage pour Numerama

Les locaux de Google à Dublin.

Source : Nelly Lesage pour Numerama

Ils étaient tous considérés comme des activistes au sein de l’entreprise. Ils avaient notamment incité leurs collègues à manifester contre le projet de Google de construire une version censurée de son moteur de recherche à destination de la Chine. Les employés s’étaient aussi offusqués de contrats passés entre le géant et le ministère de la défense américain.

L’administration locale cherche désormais à déterminer si Google les a renvoyés à cause de cet activisme. Si c’était le cas, il s’agirait d’une violation des lois sur le travail.

Des engagements pris en septembre

L’entreprise a déjà été sous le coup d’une enquête de la NLRB, en septembre 2019. Un accord avait été trouvé entre les deux, dans lequel Google s’engageait à autoriser ses employés à rejoindre un syndicat et à parler à la presse. Laurence Berland, Paul Duke, Rebecca Rivers et Sophie Waldman assurent que cet accord n’a pas été respecté.

L’enquête devrait prendre environ 3 mois, d’après The Verge. Google a fait savoir dans un communiqué que les 4 employés concernés par le litige n’avaient pas respecté son règlement interne sur la sécurité des données. Ils auraient eu accès et transmis les données d’autres employés. « Aucun n’a été renvoyé à cause de ses activités politiques dans l’entreprise ou parce que l’on craignait un quelconque soulèvement », précise Google.

L’entreprise, sous le feu des critiques, y compris en interne, a verrouillé les discussions ces derniers mois. Durant l’été, elle a notamment interdit à ses employés d’avoir des « débats politiques enflammés » dans ses locaux.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !