Qui a joué au poétique Stardew Valley sait ô combien il s’agit d’un jeu au sous-texte critique de la société de la vitesse. Dans la ferme du grand père, les choses se passent lentement au rythme des saisons, de la pousse des plantes et de la reconstruction d’un lieu de rencontre entre les différents villageois. La journée, en revanche, est courte et le jeu incite finalement à faire des choix : que pourra-t-on faire dans un laps de temps défini ?
Le joueur est amené à réfléchir à ce qu’il peut faire, contre cette tentation de nos sociétés de caser le plus de choses possibles pour remplir une journée. Avec, ironie magique de Stardew Valley, la possibilité de calquer des comportements capitalistes au gameplay : optimiser chaque seconde, chaque emplacement, jusqu’à donner la résolution du jeu à une parodie d’Amazon qu’il faut rémunérer.
Stardew Valley x Tesla
Ce retour à la terre et à la communauté physique pourra bientôt se jouer sur Tesla. Après avoir accueilli le frénétique Cuphead, l’écran des véhicules de l’entreprise pourra lancer Stardew Valley, évidemment à l’arrêt. C’est dans un tweet laconique qu’Elon Musk, comme à son habitude, a dévoilé la disponibilité prochaine du jeu, aux côtés d’un autre jeu (du Backgammon) et de quelques mystérieuses fonctionnalités. On trouvera sans mal l’ironie d’associer un discours low-tech à une voiture high-tech, mais au fond, les deux ne sont pas antinomiques : comme Stardew Valley, Tesla a une vision environnementale de l’avenir. Simplement que le premier la pense avec des outils et des plants, quand le second la pense avec des cyber-voitures et des panneaux solaires.
L’autre grosse annonce du tweet n’est autre que le « FSD sneak preview » : par ces mots, Elon Musk fait référence au Full Self Drive, c’est-à-dire à l’autonomie de niveau 4 ou 5. En d’autres termes, le moment où la voiture est capable de vous amener d’un point A à un point B sans votre intervention. Bref, quelque chose qui n’existe pas encore. Cette « avant-première » pourrait être une simple démonstration technique préenregistrée qui pourrait montrer comment une Tesla peut rouler seule. On imagine mal le constructeur proposer des trajets 100 % autonomes sans l’aval des autorités.
Quant à la disponibilité, Elon Musk ne précise rien : seulement sait-on grâce à une réponse qu’il faut encore valider le logiciel avant de lancer les premiers tests. La version grand public disponibles pour toutes et tous ne sera probablement pas là avant 2020. D’autant qu’en Europe, la loi contraint le constructeur à la régression côté conduite autonome.
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