Les stations expérimentales consacrées à la 5G continuent de fleurir sur tout le territoire métropolitain. C’est en effet ce que montre le dernier pointage de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), dans son observatoire paru le 4 février. Pas moins de 447 stations ont été comptabilisées en date du 1er février. Il s’agit du nombre d’installations qui ont été autorisées à fonctionner : celles effectivement en marche peuvent être en réalité moins nombreuses.
La très grande majorité de ces supports appartient à Orange. L’opérateur historique en gère 338, soit 75 % du total. Suivent ensuite Bouygues Telecom (62), SFR (38) et Free Mobile (9). Elles sont principalement situées à Paris et en Île-de-France, mais aussi dans le Nord, en Loire-Atlantique, dans l’Hérault, en Gironde, en Haute-Garonne et dans les Bouches-du-Rhône. Aucune station expérimentale n’est déployée dans l’un des territoires de la France d’outre-mer.
L’Agence nationale des fréquences ne propose aucune carte permettant de voir d’un seul coup d’œil l’emplacement de ces installations en métropole. L’Autorité de régulation des télécommunications (ANFR) fournit cette visualisation dans le cadre d’un tableau de bord général sur ces tests. Celui-ci permet notamment de connaître le nom des villes où ont lieu ces essais, les entreprises participantes, les fréquences en jeu et les technologies qui sont évaluées.
Tous les supports actuellement comptabilisés par l’ANFR concernent la bande dite 3,5 GHz (qui s’étale en fait de 3,4 à 3,8 GHz), c’est-à-dire celle qui sera utilisée en priorité quand les premiers réseaux 5G deviendront opérationnels courant 2020. C’est en effet cette année que le régulateur doit attribuer les fréquences 3,5 GHz aux opérateurs, leur permettant ainsi de lancer commercialement leurs offres. En principe, cinq à dix villes doivent être couvertes en 5G d’ici la fin de l’année.
Promesses et inquiétudes de la 5G
Si la 5G va de fait succéder à la 4G, ce pas seulement une évolution de la norme actuelle. C’est une technologie de rupture qui aura des répercussions considérables pour le grand public, mais aussi pour l’industrie. Elle doit offrir des débits sans commune mesure avec les réseaux actuels, une latence bien plus faible et être capable de supporter un très grand nombre de connexions en même temps. C’est d’une certaine façon l’équivalent de la fibre optique, mais sans fil.
Mais si la liste des promesses est longue, celle des incertitudes et des interrogations l’est tout autant. L’intérêt fondamental de l’ultra haut débit mobile pour la société est remis en question depuis quelques mois, à cause d’une incertitude de ses effets sur la santé, de son possible impact environnemental, mais aussi de ce que cette bascule pourrait induire en termes de surveillance de masse — avec des objets connectés partout –, de risque de piratage, mais aussi d’espionnage.
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