Du fait des contraintes du confinement, la collecte des déchets électroniques et électriques est fortement perturbée. Il est demandé à la population de les conserver temporairement à domicile en attendant une amélioration de la situation sanitaire.

Vous avez à domicile des équipements électriques et électroniques dont vous souhaitez vous débarrasser ? Mieux vaut pour le moment les garder chez vous : c’est le conseil que vient d’émettre Ecosystem, une société spécialisée dans la prise en charge des matériels en fin de vie, le 25 mars, alors que la France est entrée dans sa deuxième semaine de confinement généralisé.

En effet, la nécessité de se calfeutrer chez soi à cause de la situation sanitaire complique de fait les conditions de collecte de ces déchets, ainsi que l’accès aux déchetteries et le retour des produits en magasin. Par ailleurs, les déplacements pour se débarrasser de tels déchets ne constituent aujourd’hui pas une raison suffisante pour rompre le confinement, contrairement aux courses alimentaires ou rendez-vous médicaux.

« Pour limiter au maximum les opérations de ramassage et de recyclage : nous invitons tous les Français à stocker provisoirement leurs équipements et lampes usagés chez eux. N’allez pas en déchetteries. Ne rapportez pas vos équipements dans les grandes surfaces alimentaires », recommande Ecosystem. Si une continuité de service est annoncée, celle-ci est limitée, ralentie et focalisée sur les « urgences ».

Cette continuité de service est demandée par le ministère de la Transition écologique et solidaire.

Ces urgences répondent aux besoins des collectivités territoriales et des professionnels, avec des rotations jusqu’aux déchetteries, quand elles sont encore ouvertes. Leur accès est d’ailleurs restreint en principe aux services municipaux (si des appareils sont laissés sur le trottoir) et aux plateformes de vente en ligne « encore en activité et qui pratiquent la reprise d’anciens équipements quand cela est possible ».

Par ailleurs, les collectes solidaires à Paris, dans l’Essonne, dans les Hauts de Seine, en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne, à Toulouse et dans le Rhône, sont suspendues depuis le 15 mars.

Arrêt ou réduction du ramassage

Ecosystem n’est pas le seul organisme qui doit réduire la voilure pendant la crise sanitaire, voire stopper ses activités : deux autres établissements agréés par les pouvoirs publics, PV Cycle France (pour les panneaux solaires) et Ecologic (écoorganisme généraliste) ne sont plus en mesure de faire le ramassage habituel et cela depuis pratiquement une semaine : le 18 mars pour le premier, le 16 mars pour le second.

« La santé et la sécurité sont notre priorité. En raison du Covid-19, nous ne sommes plus en mesure d’assurer l’intégralité des collectes. Les demandes de collecte en attentes ainsi que les nouvelles seront bien entendu effectuées dès que la situation sanitaire le permettra », écrivait PV Cycle France sur son compte Twitter. L’an dernier, PV Cycle France a récolté 50 000 tonnes de panneaux photovoltaïques usagés.

« Aucune tournée de collecte ne pourra être réalisée dans les semaines à venir »

De son côté, Ecologic a précisé au début du confinement « qu’aucun enlèvement, aucune tournée de collecte ne pourra être réalisé dans les semaines à venir ». Si une bascule en télétravail a eu lieu, les interventions sur le terrain sont suspendues « pour respecter les exigences de confinement ». Ici aussi, il est demandé aux clients de garder leurs déchets électroniques et électriques et de faire preuve de patience.

En principe, rappelle Ecosystem, l’achat d’un équipement neuf ouvre le droit à la reprise d’un équipement ancien. Sauf qu’aujourd’hui, la plupart des services de livraison à domicile « appliquent un service minimum pour respecter les règles de distanciation », fait observer la société. Dans ces conditions, cette obligation, sans frais pour le client, n’est pas applicable pour des raisons évidentes de sécurité.

Par ailleurs, l’entreprise invite les particuliers à « adopter un comportement responsable » durant cette phase particulière : « les déchets d’équipements électriques et électroniques contiennent des polluants ». Il ne convient donc ni de les jeter parmi les ordures ménagères, ni de les abandonner sur la voie publique ni de s’en débarrasser discrètement dans la nature. Inutile d’ajouter du malheur au malheur.

Source : Numerama

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