News assez inhabituelle qui n’en est pas vraiment une. Plutôt une réflexion, un mouvement d’humeur, une brève de comptoir… bref, un signe de vie. Ratiatum a été créé, et ne vie que dans une optique : concilier ce qui est nommé « piratage » avec ceux qui défendent les droits d’auteurs. Il faut peut-être le rappeler ici.

Il est de plus en plus fréquent de lire ci et là, au travers des commentaires qui viennent chatouiller les pieds des plus solides de nos news, des messages vindicateurs contre la RIAA, la SACEM, Pascal Nègre (président d’Universal Music France), et leurs amis…

Malheureusement, le temps passant, et apparemment usant, ces commentaires deviennent de moins en moins réfléchis, de plus en plus automatisés. Pascal Nègre devient synonyme d’anti-artistes, d’anti-P2P, de petit roi au royaume des riches contre les pauvres utilisateurs de P2P que nous serions, et contre les malheureux artistes qu’il exploiterait. Ici la RIAA est comparée (sic) à Hitler et Staline, là, l’un de nos visiteurs est accusé, monté au pilori comme conspirant avec « l’ignoble » Pascal Nègre, parce qu’il a le tort de vouloir remettre droites les idées de certains qui visiblement, les avaient de travers.

Messieurs (et mesdames, ne soyons pas sexistes), nous vivons actuellement une grande Révolution à travers le P2P. Une révolution technique, mais aussi et surtout une révolution culturelle, voire politique. Mais de grâce, avant de devoir demander celle des autres, un peu de réserve ! Prenez vos livres d’Histoire et regardez celle de la Révolution française, et particulièrement la période entre 1793 et 1794. Oui, « La Terreur », celle là même où les non-révolutionnaires (les jugés comme tels) étaient envoyés à la guillotinne, sans autre procès…

Pensez-vous donc que c’est cela, la Révolution du P2P ?

Après la prise de la bastille de 1998 par un million de napsteriens, faut-il là encore 4 ou 5 ans plus tard en arriver à la Terreur ?

Non, la première des révolutions à faire, messieurs les révolutionnaires, est celle de la pensée, et de sa liberté. Les artistes et leurs associations de défense ont des intérêts à protéger, et ils le font. Ils le font mal ? Débattons-en, montrons leur pourquoi. Oserait-on même dire : aidons les. Mais surtout : laissons les.

Ratiatum n’est pas né pour faire tomber les droits d’auteur, mais pour les faire évoluer, pour faire en sorte que l’artiste qui crée pour lui, mais aussi pour nous, admirateurs, auditeurs, spectateurs, puisse en vivre le mieux, tout en guarantissant à tous, à nous, à vous, un libre accès à la culture.

Quelque soit la petitesse des pas que font la RIAA et les autres associations vers ce qui nous semble être à nous le bon sens, un pas en avant est toujours un bon pas. Chaque pas, soit-il en avant ou non, donne sa raison d’être à Ratiatum.

Le machiavélisme est à réserver à d’autres sites qui remplissent avec merveille cette regrettable fonction. On nous répète souvent, on nous ressasse même, que Ratiatum ne fait pas partie « de la communauté du P2P ».

Si cette « communauté » doit se résumer à cracher sur tout ce qui est contre le P2P, à rallier les forces par le consensualisme et le non-débat, alors nous disons à ces détracteurs :

– « OUF !« 

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