WhatsApp, terreau de la désinformation ? La plateforme semble admettre que son service, très populaire dans le monde avec deux milliards d’utilisateurs revendiqués, est aussi utilisé à diffuser toutes sortes de rumeurs et de mensonges sur le coronavirus. La preuve : ce mardi 7 avril, la messagerie instantanée annonce un bridage dans le partage de messages d’une discussion à l’autre.
La nouvelle restriction dévoilée par l’application vise spécifiquement les messages viraux, c’est-à-dire les messages transférés un grand nombre de fois. Accompagnés d’une double flèche, ils servent à indiquer qu’ils ne proviennent pas de l’un de vos contacts, mais d’un tiers dont le propos a fini par arriver jusqu’à vous. De cette façon, estime WhatsApp, vous pouvez repérer ces messages impersonnels.
WhatsApp ne précise pas le seuil retenu pour qualifier un message de viral. Début 2019, la filiale de Facebook a, dans le cadre d’un plan pour tenter de limiter la diffusion de fausses nouvelles, choisi de limiter le transfert d’un message à cinq personnes. « Nous croyons qu’il s’agit d’un nombre raisonnable pour atteindre des amis proches tout en aidant à prévenir les abus », déclarait à l’époque le service.
Une sorte de « geste barrière » technique
Selon WhatsApp, d’ailleurs, cette mesure destinée à « contenir la viralité » a permis « de réduire de 25 % » les transferts de message. Louable, mais visiblement insuffisant. À en croire la plateforme, cette nouvelle limite, qu’elle juge nécessaire, était en plus réclamée par sa base : « Nous avons remarqué une hausse significative des transferts, que les utilisateurs trouvent trop nombreux.»
Désormais, donc, les messages transférés qui sont viraux — le seuil serait de cinq partages — ne pourront plus être transférés que vers une discussion à la fois. Manifestement, cela veut dire qu’un mobinaute qui auparavant pouvait prendre le message d’une conversation et le repartager massivement dans d’autres discussions ne peut désormais plus en cibler qu’une seule pour relayer son contenu.
« Nous pensons qu’il est important de ralentir la diffusion de ces messages pour que WhatsApp reste une application de conversation personnelle », déclare la plateforme dans son message. Quitte à imaginer un geste barrière technique, sur le même principe que ceux mis en place pour empêcher la diffusion du coronavirus, afin de combattre la propagation de fausses informations.
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