C’est le système d’exploitation grand public le plus répandu sur terre. Il est aussi la bête à abattre aux yeux des libristes pour ce qu’il incarne en tant que logiciel propriétaire et du fait des nombreuses affaires dans lesquelles il est impliqué, de la vente liée à l’abus de position dominante, en passant par l’optimisation fiscale. Malgré tout, voilà bientôt quatre décennies qu’il règne pratiquement sans partage sur les ordinateurs du monde entier, fixes ou portables.
Seule ombre au tableau : les smartphones. Malgré plusieurs tentatives et d’importants moyens déployés, il n’a jamais réussi à s’imposer face à Android et iOS et à reproduire l’hégémonie acquise dans l’informatique.
Vous l’aurez reconnu à coup sûr : ce système d’exploitation, c’est Windows. Depuis la toute première version de l’O.S. en 1983 jusqu’à sa dernière itération en 2015, avec Windows 10, Microsoft s’est retrouvé sur l’ordinateur personnel (le fameux PC, personal computer en anglais) de centaines de millions d’individus. Mais parmi eux, combien connaissent la raison qui a conduit Microsoft à baptiser Windows de cette façon ?
L’explication tient au fait que Windows 1.0 a été le premier système d’exploitation de la société à bénéficier d’une interface graphique lui permettant de représenter des fichiers, des dossiers et des programmes dans des sortes de boîtes, des fenêtres (Windows, en anglais). Cette visualisation était si caractéristique que Microsoft a jugé que nommer l’O.S. en y faisant référence était la meilleure chose à faire.
« Interface Manager était le nom de code et considéré comme le nom définitif, mais Windows a prévalu car il décrit le mieux les boîtes ou fenêtres informatiques qui sont fondamentales pour le nouveau système d’exploitation », raconte Microsoft. Un système d’exploitation dont l’accouchement fut difficile : annoncé en novembre 1983, il ne fera ses débuts que deux ans plus tard, en novembre 1985.
Depuis lors, Windows est resté. Ce qui a changé en revanche, c’est la manière de nommer les versions de Windows.
Microsoft a été versatile sur la façon de nommer Windows
Si les premières moutures basées sur MS-DOS (acronyme de MicroSoft Disk Operating System) ont suivi la convention classique pour désigner les branches au fil des mises à jour (Windows 1.0, 2.0, 2.1, 3.0, 3.1), les suivantes sont parties dans des directions parfois très différentes.
Il y a d’abord eu l’utilisation de leur année de sortie (1995 pour Windows 95, 1998 pour Windows 98, 2000 pour Windows 2000 et Me), puis des noms à base de lettres, avec un sens plus ou moins ésotérique (si Windows XP se comprend assez facilement, puisqu’il fait référence à la nouvelle expérience permise par Windows, Windows Vista a eu droit à une explication plus alambiquée).
Ce n’est qu’à partir de 2009 que Microsoft est revenu à une numérotation standard, avec l’arrivée de Windows 7, qui peut se lire comme étant la septième grande version de Windows — même si au regard des branches déjà lancées, il faut faire preuve d’un peu de souplesse intellectuelle pour tenter de numéroter rétroactivement les générations passées et les faire correspondre aux numéros disponibles.
Un retour à une numérotation standard, donc, mais pas linéaire : s’il y a bien eu un Windows 8 en 2012, suivi par une mouture intermédiaire en 2013 (8.1), Microsoft a, à la surprise générale, sorti en 2015 non pas Windows 9… mais Windows 10. Pour justifier ça, Microsoft a argué que les avancées techniques dans Windows 10 étaient telles qu’il fallait sauter toute une génération pour bien souligner leur importance. Bref, Microsoft a fait du marketing.
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