Magic Leap est un OVNI dans la galaxie des startups américaines. Depuis son apparition publique, avec une vidéo qui est restée gravée dans les mémoires, l’entreprise dirigée par Rony Abovitz a réussi à convaincre des investisseurs d’injecter plus de deux milliards de dollars dans sa trésorerie. Un record, alors que les analystes et les observateurs experts voyaient, année après année, les promesses de Magic Leap foncer droit dans le mur.
La sortie des premières lunettes Magic Leap One n’a fait que renforcer les doutes sur la technologie secrète tant vantée par la startup : comme toutes les lunettes actuelles de réalité augmentée, elles ont un champ de vision restreint et des performances très limitées. On est loin de la baleine qui saute dans un gymnase.
Magic Leap licencie la moitié de ses effectifs
En 2020, deux ans après la sortie des Magic Leap One, le vent tourne chez Magic Leap. Est-ce que les investisseurs ont enfin flairé que l’entreprise n’avait pas de secret technologique et avançait au même rythme, sinon moins rapidement qu’un Microsoft avec son HoloLens ? Peut-être. Le magazine économique américain Bloomberg a affirmé en tout cas qu’elle se préparait à se séparer d’un millier d’employés. Magic Leap a confirmé que des licenciements étaient prévus, sans préciser leur nombre, dans tous les départements — des usines aux pôles administratifs. C’est tout de même la moitié de la main d’œuvre de l’entreprise qui pourrait s’envoler à la suite de cette restructuration.
Côté communication et projets, l’entreprise semble suivre le chemin de Google avec ses Glass ou de Microsoft avec son HoloLens : ces technologies ne sont pas matures pour le grand public, mais peuvent l’être dans le cadre très précis d’une entreprise. Difficile de nier le confort d’usage d’un tel casque, notamment dans l’industrie, quand les outils développés pour un usage spécifique sont pertinents. Une stratégie que l’on a vue apparaître chez Magic Leap au début de la pandémie de coronavirus, où les lunettes Magic Leap 1 ont été présentées comme un moyen d’assurer la continuité de certains métiers en télétravail. Aujourd’hui, un tour sur le site de l’entreprise n’affiche que des ambitions professionnelles, de la médecine à la logistique en passant par le design automobile.
D’après le CEO de l’entreprise, la deuxième version des lunettes est toujours en développement.
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