Google annonce que la visioconférence proposée sur son service Meet devient gratuite, permettant à tout le monde d’organiser des salons pouvant accueillir jusqu’à 100 personnes en même temps.

C’est l’escalade dans la visiophonie. WhatsApp qui autorise désormais les appels en vidéo jusqu’à 8 personnes en même temps. Facebook qui dégaine Rooms et ses salons pouvant accueillir 50 internautes d’un coup. Telegram qui entend se lancer lui aussi sur ce créneau. Et maintenant Google qui vient de descendre à son tour dans l’arène, avec une annonce le 29 avril concernant Meet.

Désormais, l’outil de visioconférence de la firme de Mountain View devient gratuit pour tout le monde, offrant ainsi la possibilité aux internautes d’organiser des sessions pouvant recevoir jusqu’à 100 personnes en même temps (plafond pour G Suite Basic, qui atteint 150 avec G Suite Business et G Suite for Education, et 250 avec G Suite Enterprise et G Suite Enterprise for Education).

Google Meet

Google Meet

Source : Google

Selon Google, cette bascule débutera à partir du mois de mai et s’étalera sur plusieurs semaines. L’accès au service nécessitera d’avoir une adresse mail pour s’inscrire et profiter des fonctionnalités de Meet (partage d’écran, application dédiée sur Android et iOS, lien d’invitation pour des tiers, enregistrement des réunions, streaming public, planification de rendez-vous, affichage en mosaïque étendue, etc.).

Google prévient toutefois que l’accès aux réunions sur la version gratuite de Meet sera restreint à une heure par session. Toutefois, au regard sans doute des contraintes causées par la crise sanitaire, qui obligent notamment à de la distanciation physique et à l’utilisation du télétravail, cette limite ne sera pas appliquée avant le 30 septembre 2020. D’autant que cette durée maximale pourrait être un repoussoir.

Google multiplie les engagements sur la sécurité

Reste une question : les internautes suivront-ils ? En tout cas, Google s’est évertué à faire une liste de toutes les dispositions qui ont été prises pour montrer qu’il prend la visio au sérieux, afin d’éviter des dérapages similaires à ceux dont Zoom a été victime au cours des dernières semaines, comme l’arrivée d’indésirables dans des réunions — phénomène qui a été surnommé zoombombing.

Par exemple, les utilisateurs anonymes n’ont pas le droit de participer aux réunions créées par des comptes individuels, et les liens d’invitation sont rendus complexes pour qu’ils ne puissent pas être devinés. De plus, chaque hôte a accès à des options de modération lui permettant de mettre en sourdine un tiers qui ne veut pas se taire, de bloquer l’entrée d’un participant ou de l’éjecter s’il devient un problème.

Zoom-Numerama-Louise-Audry

Zoom

Source : Louise Audry

Pour réduire davantage l’exposition à toutes sortes de risques, Google fait aussi observer qu’il se sert des technologies web et non pas d’un plugin particulier et qu’il met aussi à disposition des applications dédiées, conçues par ses soins, et disponibles dans les deux principales boutiques d’application (App Store pour iOS et Google Play pour Android). Et l’emploi de navigateurs web spécifiques est aussi requis.

Google assure que les vidéos sont chiffrées lorsqu’elles circulent sur le net (par contre, elles ne sont pas chiffrées de bout en bout, qui est l’option de sécurité la plus élevée). Elles le sont aussi quand elles sont stockées dans Google Drive, au cas où le service de cloud computing de l’entreprise se ferait pirater, afin que les contenus enregistrés ne soient pas exposés à des tiers malveillants.

L’entreprise américaine rappelle que son service fait l’objet d’audits de sécurité et de confidentialité régulièrement et qu’il est compatible avec des réglementations comme le RGPD. Quant aux données relatives à Meet que les internautes produisent, Google assure qu’elles ne sont ni utilisées à des fins publicitaires ni commercialisées, ni cédées à des tiers.

Des dispositions qui semblent déjà avoir convaincu beaucoup d’utilisateurs. Google fait savoir qu’il y a désormais plus de 100 millions d’utilisateurs quotidiens, selon les chiffres pour le mois d’avril. Et la durée d’utilisation progresse, avec une utilisation quotidienne maximale de Meet multipliée par 30 depuis janvier. Des statistiques qui devraient encore progresser avec le passage au gratuit.

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