Le lancement du tout premier vol habité de SpaceX vers l’ISS avec une capsule Crew Dragon et une fusée Falcon 9 a eu lieu le 30 mai 2020 à 21h22 (heure de Paris). Après un premier échec à cause de la météo, la fusée a bien décollé.

Revoir le décollage

La fusée Falcon 9 a bien porté sa capsule Crew Dragon dans l’espace, emmenant deux astronautes vers l’ISS. Si vous avez manqué l’événement et souhaitez revivre la soirée, elle est disponible dans son intégralité ci-dessous.

Le lancement de SpaceX en résumé

  • Quoi ? Le tout premier vol habité de SpaceX vers la Station spatiale internationale ;
  • Quand ? Le 30 mai 2020, à 21h22 (heure française) ;
  • Où ? Au centre spatial Kennedy, en Floride, puis dans l’espace ;
  • Que verra-t-on ? Le décollage de deux astronautes américains, Robert Behnken et Douglas Hurley, à bord de la capsule Crew Dragon grâce à la fusée Falcon 9 ;

Où regarder le lancement en direct ?

Plusieurs canaux sont à disposition pour voir l’évènement en direct. Vous pouvez suivre le lancement depuis le site de SpaceX ou bien en vous connectant au flux de l’agence spatiale américaine — la Nasa organise une couverture spéciale, puisque deux de ses astronautes se trouveront à bord de la capsule Crew Dragon, en haut de la fusée Falcon 9. Vous pouvez lancer les vidéos sans quitter cet article, grâce aux vidéos embarquées.

Ces deux émissions seront animées en anglais. Si vous ne vous sentez pas de suivre le tir dans la langue de Shakespeare, sachez qu’un direct sera proposé aussi en France — ce qui témoigne au passage de l’importance toute particulière que revêt cette mission.

Le live est organisé par chaîne YouTube Stardust. Il débutera à 18h, mais les invités arriveront un heure plus tard. Les deux animateurs seront accompagnés de Marie-Ange Sanguy, la rédactrice en chef d’Espace & Exploration, et de Julia Bergeron, du site anglophone NASA Spaceflight, qui se trouvera en duplex en Floride. Le détail de la soirée est donné sur la page de la vidéo.

Quand le décollage de la fusée a-t-il lieu ?

Après une première tentative manquée le 27 mai, la Nasa et SpaceX se sont rabattus sur le 30 mai 2020. Localement, il sera 15h22 lors du décollage. En métropole, il sera 21h22. De quoi occuper votre samedi soir pour voir au moins le décollage, le retour du premier étage de la fusée de SpaceX au-dessus de l’océan Atlantique et les premières étapes du vol de la capsule, qui mettra 19 heures à rallier l’ISS.

Il existe une dernière fenêtre de repli, si jamais la météo est trop défavorable : celle-ci est disponible le dimanche 31 mai 2020, à 21h00.

Selon un bilan météo établi le 29 mai par l’armée américaine, le temps en Floride ne sera pas terrible ce week-end. Des précipitations sont attendues, ainsi que des nuages jugés problématiques, comme des cumulonimbus. L’estimation est pour l’instant défavorable à 50 %. Pour ne rien arranger, la saison 2020 des tempêtes tropicales et des cyclones est en cours et elle s’annonce plus intense que d’ordinaire.

Tous les systèmes sont parés pour le vol, mais la grande inconnue demeure l’état du ciel à l’heure H.

Quelle est la mission ?

Ce vol doit servir à qualifier définitivement la capacité de SpaceX à opérer des vols habités entre la Terre et la Station spatiale internationale (ISS), afin de redonner aux États-Unis une autonomie d’accès à l’environnement extra-atmosphérique. Depuis 2011, les USA ont en effet l’obligation de se reposer sur la Russie avec le retrait de la navette spatiale, ce qui froisse naturellement Washington.

Ce vol est donc doublement historique : il permet d’une part aux États-Unis de se détacher de la Russie pour envoyer du personnel dans l’espace, après presque dix ans d’interruption (en 2011, le programme des navettes spatiales a cessé). D’autre part, il lance SpaceX dans le grand bain, en faisant de l’entreprise un partenaire de confiance pour gérer la mission la plus sensible : envoyer des humains dans l’espace.

Ce premier vol habité de SpaceX se fera en effectif réduit, puisque la capsule n’accueillera que deux astronautes, Robert Behnken et Douglas Hurley, alors qu’il y a potentiellement de la place pour sept personnes. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une rotation classique d’équipage — celle-ci surviendra plus tard, avec un autre groupe –, mais d’un ultime test après des années de préparation.

Cela reste une grande première. Un échec, même bénin (la capsule échoue à aller dans l’espace, par exemple), enverrait un terrible signal.

SpaceX Robert Behnken et Douglas Hurley Falcon 9

Robert Behnken et Douglas Hurley, en bas de la Falcon 9.

Source : SpaceX

Si tout se passe bien, les premières rotations d’équipages sous l’égide de la Nasa et de SpaceX pourront alors commence plus tard dans l’année, en se répartissant les créneaux de tir avec le vaisseau russe Soyouz. Il n’y a pas de raison que cela tourne mal : SpaceX participe depuis 2012 au ravitaillement de l’ISS avec une capsule inhabitée, lui donnant une précieuse expérience pour passer au niveau supérieur.

En outre, la Nasa a procédé aux ultimes vérifications et donné son feu vert. Il serait tout à fait improbable que l’agence spatiale accepte d’envoyer deux de ses hommes dans l’espace si elle n’avait pas la certitude que les procédures mises en place par SpaceX, son personnel ainsi que ses véhicules (fusée Falcon 9 et capsule Crew Dragon) sont au plus haut niveau d’exigence.

Depuis plusieurs années, la Nasa cherche à donner accès à l’ISS au secteur privé. En ce qui concerne les rotations d’équipage, l’agence spatiale américaine travaille aussi avec Boeing, qui conçoit sa propre capsule : la Starliner. La Nasa se désintéresse en effet quelque peu de l’orbite terrestre basse, où se situe l’ISS, pour se concentrer sur des objectifs plus lointains, à savoir la Lune et Mars. Et en plus, ça coûte moins cher.

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