Semaine cruciale pour StopCovid. C’est le 27 mai que l’application de traçage des contacts doit être débattue et votée au parlement. La veille, la commission des lois de l’Assemblée nationale entendra Cédric O, le secrétaire d’État en charge du numérique, qui supervise politiquement ce chantier, annoncé le 8 avril dernier dans la presse et qui depuis fait couler beaucoup d’encre.
Le gouvernement ira-t-il au bout de ce chantier ? Il y a un mois, le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre de la Santé Olivier Véran se montraient très prudents sur le devenir de ce projet. « Je suis bien en peine de vous dire si elle fonctionnera, ni comment elle fonctionnera » disait le premier aux députés, le 28 avril. « Engager la réflexion ne nous engageait pas à mettre en place ce dispositif », ajoutait le second le 2 mai.
Depuis, la ligne n’a semble-t-il pas vraiment changé. « La décision de déployer l’application StopCovid n’est pas encore prise », lit-on dans un courrier de Matignon adressé aux sénateurs daté du 25 mai. Pourtant, le même jour, le ministère de l’Économie et des Finances déclare à la presse que « l’application est techniquement opérationnelle et les tests sont conclusifs ».
Premiers visuels de l’application StopCovid
Bercy en a aussi profité pour partager les premières captures d’écran de l’application telle qu’elle sera proposée sur Android et iOS, en principe aux alentours du 2 juin, date à laquelle la prochaine phase de déconfinement doit s’engager. L’occasion de découvrir les éléments de l’interface à laquelle feront face les mobinautes dans quelques jours s’ils décident de se servir de StopCovid.
Une fois téléchargée et installée sur le smartphone, l’application affiche trois grandes rubriques (« protéger », « me déclarer » et « partager ») dans lesquelles des options supplémentaires sont visibles. Ces rubriques sont accessibles manifestement une fois que l’utilisateur confirme une nouvelle fois au premier lancement de l’application qu’il veut bien participer au traçage des contacts.
Les visuels transmis par le ministère ne permettent pas de voir le détail des sections « gérer mes données » et « confidentialité ». Par contre, la rubrique pour se déclarer montre bien que ce sera à la personne testée positive au coronavirus de rentrer elle-même le code remis par le médecin ou le laboratoire. Il pourra être entré manuellement ou scanné via un code QR, c’est-à-dire un code-barres en 2D.
Les autres écrans partagées par le ministère montrent notamment une rubrique qui incite à promouvoir l’application, vraisemblablement via les réseaux sociaux ou par mail — on ne sait pas encore ce que déclenchera le bouton de partage que l’on voit dans la capture d’écran. Les deux autres visuels d’une part les grands principes du traçage des contacts et d’autre part les gestes barrières, qui demeurent cruciaux.
Une dernière capture montre également à quoi ressemblera une notification reçue via StopCovid. Une inquiétude s’était formulée sur la formulation qui allait être employée pour partager le message. En fin de compte, le message s’avère très neutre, en expliquant juste un risque d’exposition au coronavirus du fait d’un contact prolongé ces derniers jours avec une personne qui a été testée positive.
On remarquera que cette capture est prise sur un iPhone, car plusieurs icônes typiques d’iOS sont présentes. Ce n’est peut-être pas anodin : au cours des dernières semaines, le bon fonctionnement de StopCovid sur le système d’exploitation mobile d’Apple a été questionné, dans la mesure où il lui faut un accès complet au Bluetooth, ce que refuse iOS. Signe que ce point a été résolu ? Difficile à dire en l’état : toute la partie sur les opérations en arrière-plan de StopCovid n’est évidemment pas montrée. Dans les pays qui n’ont pas choisi l’API proposée par Apple et Google, l’exécution a été laborieuse ; et dans cette affaire, la France est plutôt seule à ne pas avoir choisi une solution décentralisée qui garantissait le bon fonctionnement de l’app sur la plupart des terminaux.
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