Ils ont pour nom facebook-verify-inc.com, instagramhjack.com ou encore videocall-whatsapp.com. Ils donnent l’impression d’avoir lien avec le célèbre réseau social américain ou ses principales filiales. Ils en imitent parfois l’habillage et se livrent de temps en temps à d’étonnantes promesses. Pourtant, ces domaines n’ont rien à voir avec les vrais services dont il est fait référence dans l’URL.
Ces adresses constituent en fait du parasitage de marque. Un comportement contre lequel Facebook a décidé d’agir: l’entreprise américaine annonce une action contre douze d’entre elles, qui ont toutes la particularité d’appartenir à une société indienne, Compsys Domain Solutions Private Ltd. Une plainte a été déposée le 8 juin dans l’État de Virginie, là où se trouve le siège de Verisign, qui administre le « .com ».
« Nous recherchons régulièrement sur Internet les noms de domaine et les applications qui portent atteinte à nos marques déposées », explique Facebook. Dans un premier temps, le réseau social a tenté de prendre contact avec Compsys, mais, faute de réponse de sa part, le site américain a changé d’approche. Les trois sites mentionnés par Facebook dans son annonce ne paraissent plus actifs.
facbook.com et faceboo.com
Ce parasitage s’inscrit dans ce qu’on appelle le cybersquattage, qui consiste à utiliser une adresse utilisant l’identité d’une entreprise pour capter une partie du trafic qui lui est en principe destiné, générer des revenus publicitaires, tenter de le monnayer auprès de la société lésée ou bien, plus grave encore, tromper des internautes en les incitant à livrer des données personnelles ou des données de connexion (c’est-à-dire identifiant et le mot de passe) en se faisant passer pour le site légitime.
Face à ces comportements, les sociétés sont contraintes d’acheter et de s’occuper de nombreuses adresses. Par exemple, Facebook gère des adresses dans lesquelles il existe volontairement des fautes de frappe, à l’image de facbook.com, faceebook.com ou faceboo.com, afin de les rediriger sur son domaine principal, car le site sait bien qu’il arrive par moment que les internautes loupent parfois une touche en écrivant directement l’URL du site dans leur navigateur.
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