Adobe a mis en ligne une foire aux questions autour de la disparition programmée de Flash. L’entreprise commence à recommander sa désinstallation.

Voilà des années que l’on sait que Flash doit définitivement tirer sa référence en 2020. Adobe, qui gère depuis 2005 le développement de cette technologie web très courante dans les années 90 et 2000, a annoncé en 2017 le calendrier de ce retrait. Nous sommes désormais dans la dernière ligne droite : ce sera très précisément le 31 décembre 2020 que le support cessera. Une page du net tournera alors.

Et à quelques mois de l’échéance, la communication d’Adobe s’ajuste.

Une nouvelle page est apparue sur le site officiel de l’entreprise, afin de regrouper en un même lieu les principales données à connaître. En particulier, cette page recommande dès à présent de commencer à désinstaller Flash de son ordinateur avant la date fatidique, afin d’éviter de se retrouver avec un programme qui ne recevra plus la moindre mise à jour et qui constituera alors un risque pour la sécurité.

À ce sujet, Adobe prévient que les utilisateurs seront invités plus tard dans l’année à retirer Flash de Windows et de Mac s’ils ne l’ont pas déjà fait. Par ailleurs, en janvier 2021, les contenus Flash seront bloqués dans le lecteur Flash Player d’Adobe. En somme, tout est fait pour laisser une échappatoire aux internautes qui seraient réticents à abandonner un format qui leur est devenu familier.

Flash HTML5

Même Adobe pousse à opter pour du HTML5.

Source : Adobe

Un retrait de Flash engagé de longue date

Dans les faits, l’abandon de Flash est déjà bien engagé. Les principaux navigateurs web, qui permettaient de consommer des contenus Flash via les sites visités par les internautes, ont tous mis en place des plans de bataille contre Flash à partir du milieu des années 2010. C’est le cas par exemple de Firefox, de Google, pour Chrome, et de Microsoft, avec Edge. Cette coalition a aussi été soutenue par des sites de premier plan, comme Facebook et Twitch, et des constructeurs comme Apple.

Cette alliance hétéroclite contre Flash n’aurait évidemment pas pu se monter ni même se concevoir sans l’existence d’une alternative prête à prendre la suite. Heureusement, le web avait déjà accouché de plusieurs technologies pour assurer une transition en douceur, avec HTML5, WebGL et WebAssembly  — des standards ouverts qui ont par exemple servi aux nouveaux lecteurs de vidéo sur YouTube, Dailymotion et Twitch.

« Les normes ouvertes ont continuellement mûri au fil des ans et servent d’alternatives viables pour le contenu Flash » observe d’ailleurs Adobe, avant d’ajouter dans sa foire aux questions que le préavis de trois ans était bien suffisant pour faire migrer le contenu Flash existant vers de nouveaux standards ouverts, grâce à des outils dédiés, notamment fournis par les géants du net. Réponse en 2021.

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