D’ici quelques semaines, les internautes auront la possibilité de souscrire une nouvelle offre de VPN. Dans un point d’étape publié le 18 juin, Mozilla annonce en effet que la sortie de son réseau privé virtuel est désormais toute proche. Au passage, une nouvelle identité a été attribuée au service pour plus de clarté : il ne s’appelle plus Firefox Private Network, mais Mozilla VPN.
En cours de test depuis plusieurs mois, le VPN de Mozilla fonctionne aujourd’hui avec Windows, Android et iOS et un abonnement permet de couvrir jusqu’à cinq appareils. Mozilla prévoit d’étendre la compatibilité de son service à d’autres systèmes d’exploitation : macOS, Linux et Chromebook. Quant au prix, il est annoncé à 4,99 dollars par mois, mais il s’agit d’un prix de lancement.
Le marché dans lequel s’apprête à s’insérer Mozilla ne sera pas facile à conquérir, puisque les concurrents sont innombrables. Les plus connus sont NordVPN, ExpressVPN, IPVanish, PureVPN, ProtonVPN, Cyberghost, StrongVPN, VyprVPN et Surfshark. Nos confrères de Frandroid proposent un comparatif des principales offres en signalant leurs atouts et leurs faiblesses.
Cacher sa vraie provenance géographique
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Les motivations pour se servir d’un VPN sont très diverses. Pour certains internautes, cela permet de contourner des mesures de blocage géographique, basées sur la provenance de l’adresse IP, pour des raisons de droits d’auteur (les catalogues d’un service de SVOD ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre) ou de législation (des médias étrangers refusent l’accès aux internautes européens à cause du RGPD).
Pour d’autres, c’est pour contourner la censure et échapper à la répression dans des pays autoritaires ou totalitaires. Il peut s’agir aussi pour s’adonner à quelques activités illicites en évitant de se faire repérer trop facilement, comme le piratage sur BitTorrent afin de ne pas recevoir d’avertissement de la Hadopi. Ce peut aussi être un moyen d’échapper au pistage publicitaire. Et, dans le cas de la France, d’accéder à des sites pornographiques, si le gouvernement persiste avec son contrôle renforcé de l’âge.
En résumé, le réseau privé virtuel (virtual private network, ou VPN) est un système qui sert à faire passer la connexion Internet par des serveurs intermédiaires situés dans le reste du monde — en général, plutôt loin de votre vrai emplacement — de façon à brouiller les pistes. Le site sur lequel vous vous connectez voit donc l’adresse IP du VPN et non la vôtre. Le tout, avec du chiffrement pour sécuriser la connexion.
Un déploiement progressif
Mozilla reste pour l’instant très discrète sur son plan de déploiement de son VPN dans le reste du monde. Le test est actuellement en cours aux USA, depuis septembre 2019, et la fondation assure que le service sera disponible dans quelques régions du monde d’ici la fin de l’année. D’après elle, l’intérêt pour son offre est massif, avec des demandes venant des quatre coins du monde.
La mise en place d’un tel service s’inscrit dans une politique plus large de Mozilla visant à diversifier ses sources de revenus, pour ne plus dépendre autant de Google, qui finance 90 % de ses moyens. Firefox restera gratuit, mais un écosystème périphérique payant doit voir le jour. La mise en place d’un VPN est un exemple concret de ce plan. La promotion de contenus dans Pocket en est un autre. D’autres pistes, comme un service de stockage dans le cloud, sont considérées.
Mozilla s’est déjà rapproché du monde des VPN, en concluant un partenariat en octobre 2018 avec ProtonVPN. La société avançait déjà à l’époque l’argument de l’indépendance financière vis-à-vis de la firme de Mountain View. Elle ajoutait par ailleurs que les valeurs de son partenaire sont similaires aux siennes — ProtonVPN provient de la même société que celle qui a fondé ProtonMail, un webmail qui met le paquet sur la confidentialité des échanges et la protection de la vie privée.
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