Partager des informations, c’est bien. Mais partager des informations à jour, c’est mieux. Voilà pourquoi Facebook va commencer à faire apparaître une fenêtre de mise en garde si le réseau social constate que l’article que vous comptez publier sur votre profil est daté et risque donc contenir des éléments obsolètes. Le site communautaire en a fait l’annonce le 25 juin 2020 dans un billet de blog.
L’entreprise américaine n’entend pas empêcher le partage d’anciennes actualités, parce qu’elles peuvent s’avérer toujours pertinentes pour éclairer le présent. Par ailleurs, des raisons très diverses peuvent motiver la publication de papiers publiés il y a longtemps, y compris pour montrer que, justement, ce que raconte tel ou tel sujet n’est plus du tout d’actualité.
Restait ensuite à placer le curseur : à partir de quand peut-on considérer qu’un article est en général trop vieux ? Facebook l’a placé à trois mois.
Cela signifie qu’en date du 26 juin, par exemple les internautes verront cet encart d’alerte s’ils transmettent des actualités apparues en ligne avant le 26 mars. À l’époque, souvenez-vous, c’était les débuts du confinement en France — cela semble être il y a une éternité. Un mystère important entourait encore le coronavirus, mystère qui s’est peu à peu dissipé à la lumière de publications ultérieures.
« Nos recherches internes ont montré que la temporalité d’un article est un élément de contexte important », écrit Facebook. « Les éditeurs de presse, en particulier, ont exprimé leur inquiétude quant au fait que des articles plus anciens soient partagés sur les médias sociaux en tant que nouvelles, ce qui peut donner une fausse idée de l’état de l’actualité », ajoute le réseau social.
L’exemple du Guardian
La facilité avec laquelle les internautes peuvent s’échanger n’importe quelle page web, y compris des nouvelles qui ont plusieurs années, n’a pas échappé aux médias — certains titres de presse ont d’ailleurs commencé à prendre des dispositions pour empêcher des manipulations sur la base d’anciens écrits. C’est le cas du Guardian, qui indique depuis 2019, notamment sur Facebook, l’année de publication de ses vieux articles.
Pour justifier sa démarche, le journal britannique a pris un exemple parlant : chaque année au mois de février, le site observe un pic d’audience via Facebook à propos d’une histoire de 2013 à propos de la présence de viande de cheval dans un supermarché. Cela donne alors lieu systématiquement à un mini-moment viral autour de ce sujet. Aussi le quotidien a-t-il pris des mesures, avec des avertissements qui s’affichent automatiquement aussi bien sur sur son site, que sur les réseaux sociaux.
Au départ d’ailleurs, le Guardian ne plaçait cette mise en garde que sur ses articles, mais cela n’a pas eu l’impact voulu. La raison ? Les internautes ont tendance à ne lire que le titre et éventuellement le chapô qui est automatiquement récupéré, ainsi que l’éventuel propos qui accompagne la publication sur Facebook, et… c’est tout. L’article lui-même n’est pas lu — ce qui n’empêche pourtant pas les commentaires d’affluer.
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