Pendant longtemps, les produits conçus par Beats n’avaient pas une très bonne image : on les voyait sur la tête des sportifs — parce qu’ils ne passent pas inaperçus — alors que l’on déplorait leur rendu acoustique médiocre compte tenu du prix (trop de basses tuent les basses). Et puis il y a eu le rachat par Apple : les conséquences positives ont mis du temps à se matérialiser et, depuis 2019 et les excellents Powerbeats Pro, Beats est redevenu une marque sur laquelle compter. Pour preuve, elle a transformé l’essai avec le casque Solo Pro.
En 2020, Beats lance les Powerbeats classiques, soit des écouteurs Bluetooth vendus sous la barre des 150 euros. La promesse ? Offrir la même expérience que la variante Pro — vendue 100 euros plus cher — à un détail près. Les deux oreillettes sont reliées par un fil — comme les anciennes générations des Powerbeats. En bref, les nouveaux Powerbeats misent sur un compromis pour être plus abordables.
Cachez ce fil que je ne saurais voir
Beats n’a pas voulu révolutionner la formule avec les Powerbeats puisqu’ils ressemblent aux Powerbeats Pro, le fil qui les relie par les deux arceaux en plus — et une épaisseur légèrement revue à la hausse. On retrouve dès lors ces deux écouteurs rectangulaires aux bords arrondis et capables de faire le tour de l’oreille. Il s’agit clairement d’un design axé sport, avec un maintien qui a déjà fait ses preuves par le passé. Ils bénéficient d’une belle qualité de fabrication, sachant qu’on retrouve la résistance à la transpiration et à l’eau. Et l’argument est clairement mis en avant sur la boîte pour appuyer l’ADN de Beats.
Un design axé sport
On a pris l’habitude de voir les écouteurs Bluetooth être livrés dans un boîtier de recharge. Les Powerbeats font l’impasse sur cet accessoire et accueillent dès lors un port Lightning dédié à la recharge. Ils s’accompagnent tout de même d’une petite pochette de rangement en nylon : pour la protection, on a connu beaucoup mieux, mais, au moins, elle se glisse facilement dans un sac.
Simple comme iOS
Les Powerbeats se destinent avant tout aux utilisateurs d’iOS puisqu’ils sont équipés de la puce H1 facilitant la connexion avec les appareils Apple (il suffit de les appairer à son iPhone pour les utiliser dans son écosystème). Pour la première liaison, il suffit d’allumer les Powerbeats et le système d’exploitation Apple se chargera du reste, avec reconnaissance automatique sans besoin de passer par les paramètres Bluetooth (sur Android, il faudra en passer par là). En moins de 30 secondes, le tour est joué. Notez que, sous iOS, les Powerbeats se mettront automatiquement à jour alors qu’il faudra passer par l’application Beats sur Android.
Compatible avec la commande vocale ‘Dis Siri’, les Powerbeats proposent quelques interactions physiques si le besoin s’en fait sentir. C’est l’oreillette droite qui s’occupe de tout avec un bouton dédié au volume sur la tranche supérieure et une touche multifonction : un clic pour la lecture et les appels, deux clics pour passer à la chanson suivante, trois clics pour revenir en arrière et un appui prolongé pour activer Siri. Contrairement aux Powerbeats Pro, les Powerbeats ne sont pas symétriques : à gauche, il y a un bouton… pour les allumer ou les éteindre. À force d’utiliser des écouteurs vraiment sans fil, on l’avait oublié.
La sécurité du fil
Pour le confort, Beats mise sur ses fameux crochets auriculaires ajustables Secure-Fit. Il faut prendre le coup pour insérer les Powerbeats, mais ce design assure une chose impossible à prendre en défaut : en termes de maintien, ils sont imbattables et peuvent encaisser tous les mouvements de la tête (même les plus brusques). Sinon, les écouteurs sont de type intra, sachant que quatre tailles d’embouts sont fournies pour trouver celle qui convient le mieux à sa morphologie. Comme la déclinaison Pro, les Powerbeats sont donc universels et pratiques. Plus important, ils ne sont jamais gênants à l’usage.
Vient alors le dossier du fil ni trop long ni trop court qui relie les deux écouteurs. Aux yeux de certains, il pourra représenter une sécurité supplémentaire face au risque de les égarer. Il y a même un aspect pratique à ne pas négliger : le cordon peut faire le tour du cou quand on n’écoute pas de musique, façon collier. Il permet enfin de gagner en compacité au regard des mensurations du boîtier de recharge des Powerbeats Pro. Bref, si on peut condamner son existence à une époque où le 100 % sans fil fait loi, il est quand même possible de lui trouver quelques arguments — au-delà du gain tarifaire.
Même rendu que les Pro
Les Powerbeats ont beau ne pas être des Pro, ils proposent exactement le même rendu sonore. Et c’est plutôt un excellent point, tant les Powerbeats Pro nous avaient agréablement surpris lors de leur sortie. Beats a mis de l’eau dans son vin ces dernières années et si les prestations de ses appareils conservent une certaine emphase sur les graves, elle est beaucoup moins maladroite qu’avant. En ce sens, on gagne en polyvalence et en confort d’écoute, avec une belle assise des basses sans jamais qu’elles n’écrasent totalement le reste. Pour le coup, le positionnement est en totale adéquation avec la fibre sportive du produit : Il faut qu’il motive pendant un workout de plusieurs longues minutes.
Une certaine emphase sur les grave
Alors, bien sûr, les Powerbeats ne sont pas les plus précis des écouteurs sans fil, bien qu’ils parviennent à détacher correctement les voix et les instruments — souvent avec entrain, jamais avec du zèle. C’est le signe que Beats maîtrise beaucoup mieux son sujet. Ils effleurent leurs limites sur des morceaux un peu plus complexes, sans trop qu’on leur en veuille pour autant. L’isolation passive est meilleure que sur les AirPods, mais, sur ce point, les AirPods Pro immergent mieux l’utilisateur grâce à la réduction de bruit active. Les amateurs de courses à pied préféreront ne pas être totalement coupés du monde, puisque cela pourrait être dangereux.
Pour terminer sur ce point, il faut savoir que Beat assume sa signature sonore jusqu’à ne pas proposer un égaliseur pour ajuster la courbe selon ses préférences (à l’instar des AirPods, d’ailleurs). C’est un choix qui se défend.
15h et plus en une seule charge
L’autonomie des Powerbeats atteint les 15 heures en une seule charge (on est plus proche des 20 heures en réalité), sachant que les brancher 5 minutes octroie une heure d’utilisation. Les Powerbeats Pro font mieux grâce au boîtier (24 heures), mais moins en une seule charge (9 heures). Beats aurait pu penser à inclure un câble Lightning vers USB-C plutôt que USB-A. En 2020, c’est devenu la norme.
Le verdict
Beats Powerbeats
Voir la ficheOn a aimé
- Mêmes qualités que les Pro
- Qualité de fabrication
- Simplicité d'utilisation sur iOS
On a moins aimé
- Le fil, forcément
- Pas de USB-C pour le câble
- Plus complexe sur Android
Pour leur quatrième génération, les Powerbeats font peau neuve. Beats a eu la bonne idée de reprendre les principales caractéristiques des excellents Powerbeats Pro. On se retrouve dès lors avec des écouteurs confortables, simples d’utilisation (surtout sur iOS), polyvalents et au rendu appréciable axé sur les basses (mais beaucoup moins qu’avant).
Qu’est-ce qui distingue les Powerbeats des Powerbeats Pro ? Ce câble qui relie les deux écouteurs et permet de gagner 100 euros sur la facture finale. Cet élément peut paraître étrange en 2020, à l’heure du tout sans fil, mais il rend cet excellent modèle, pensé pour le sport, plus accessible. Tant mieux.
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