Dévoilé en novembre 2019, le Xiaomi Mi Note 10 a pu être vu comme le smartphone de tous les superlatifs : cinq capteurs photographiques, batterie de 5 270 mAh, objectif principal de 108 mégapixels… le téléphone s’est fait remarquer, avec succès. Seulement, il n’y a pas que ses caractéristiques qui étaient hors normes. Ses émissions d’ondes radio étaient également un peu trop prononcées.
Si vous êtes propriétaire du smartphone, sachez qu’une mise à jour corrective existe, avec la version MIUI 11.1.2.0. Avec elle, l’intensité des ondes émises est revenue dans les seuils réglementaires. L’Agence nationale des fréquences (ANFR), qui a notamment pour mission de contrôler les équipements radioélectriques et les terminaux de télécommunications sur le marché français, a pris note de cette mise à jour le 30 juillet.
Réduction par deux du DAS
L’infraction constatée par l’ANFR se situait au niveau de la mesure dite du DAS tronc. Le DAS, acronyme de débit d’absorption spécifique, est un indice décrivant la quantité d’énergie transportée par les ondes électromagnétiques qui est absorbée par le corps humain. Cet indice est exprimé en watts par kilogramme (W/kg). Plus la valeur est élevée, plus l’énergie l’est.
Pour le tronc, c’est-à-dire essentiellement le buste du corps humain, la limite est fixée à 2 W/kg, avec une mesure effectuée à une distance de 5 millimètres ou moins entre le mobile et le sujet. Or, le Xiaomi Mi Note 10 dépassait notablement cette limite, puisqu’il a été en quelque sorte flashé à 2,45 W/kg. La mise à jour a ramené l’intensité des émissions à un niveau bien moindre, de 1,12 W/kg.
Soit une division par deux des émissions.
L’ANFR ne s’est pas chargé lui-même des mesures. Ce travail a été confié à un laboratoire accrédité pour vérifier que le Mi Note 10 respectait les exigences européennes en matière de politique radioélectrique. Les propriétaires du smartphone doivent désormais vérifier s’ils bénéficient bien de la mise à jour et, dans le cas contraire, l’installer pour revenir dans les clous.
Il est à noter que ce dépassement du DAS tronc ne signifie pas que les propriétaires ont couru un risque sanitaire. Le seuil réglementaire a en effet été défini à partir d’essais en laboratoire, lorsqu’un effet thermique était constaté (un échauffement des tissus). Par rapport au seuil thermique, le seuil réglementaire est cinquante fois plus petit : de cette façon, il y a une marge de sécurité importante.
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