La ville est-elle l’ennemie du vélo ? De moins en moins en France, en témoignent les différents aménagements déployés à grande vitesse, dans de nombreuses métropoles et que Françaises et Français découvrent les économies permises par un vélo. Pourtant, reste que les vols de vélo sont l’un des fléaux qui minent la pratique. Il n’est pas rare qu’un vendeur lance un « vous ne le laisserez pas dehors, encore moins sans antivol vélo, hein ? » inquiet à un client, avant l’achat. Et le problème du vol touche toutes les gammes : ce n’est pas parce que vous avez un vélo à 100 € d’occasion que vous êtes moins susceptibles de vous le faire voler — tout au mieux avez-vous limité le préjudice en ne dépensant pas une fortune dans votre cycle.
Nos recommandations générales sont les suivantes :
- Achetez un bon antivol pour vélo et un deuxième antivol pour vélo moins onéreux. Les voleurs sont opportunistes et plus ils ont à scier ou faire sauter, moins ils s’intéressent à un vélo. Nous en recommandons plusieurs à la fin de cet article.
- Doublez les points d’attache : avec deux antivols pour vélo, vous pouvez vous accrocher à deux parties d’un équipement adapté et rendre les manœuvres plus difficiles (il faut de l’espace pour faire levier avec un pied de biche ou scier un U). Il n’existe pas à proprement parler d’antivol pour vélo électrique, mais comme ces vélos sont onéreux, les antivols les plus sécurisés seront conseillés
- Rentrez votre vélo la nuit : parking, garage à vélo commun ou privatif, porte-vélo dans un appartement… bref, c’est la nuit que le vélo est le plus volé.
- Assurez votre vélo : si vous avez investi dans un cycle onéreux, une assurance adaptée est fortement recommandée. Leur prix évolue avec le prix d’achat du vélo. Nous avons écrit un guide complet à cette adresse. Les assurances demanderont généralement que vous ayez un antivol pour vélo, voire deux.
Une fois ces précautions prises, vous pouvez renforcer encore la sécurité de votre vélo. Les trois objets que nous vous présentons et que nous avons longuement testés ont cet objectif.
De bons antivols Décathlon, Abus et Kryptonite pour vélo électrique
- Abus Bordo : un antivol pour vélo classique, disponible en plusieurs tailles et avec ou sans attache de rangement. Malgré ses apparences, le Bordo est solide et son pliage vous permet de le transporter sans problème sur votre vélo ou dans un sac. Nous ne conseillons pas la gamme Lite en antivol principal, mais elle peut faire un bon antivol secondaire
- Abus Granit X-Plus : l’antivol en U passe-partout, hyper solide, simple à utiliser, avec en plus une attache porte-bagage très maligne qui vous permettra de l’oublier une fois en route. Par sa largeur, cet antivol en U vous permettra de vous attacher à la plupart des mobiliers urbains dédiés aux vélos. On adore.
- Kryptonite New York : le petit antivol en U de référence pour les vélos qui n’ont pas un cadre trop épais (sa anse est plus courte que le modèle d’Abus). Compact, plutôt léger mais sans transiger sur la sécurité, l’antivol en U de Kryptonite est un excellent choix. Si le cadre de votre monture est plutôt fin, ce sera un parfait antivol pour vélo électrique.
- Décathlon Elops U920 + câble : pour 32 €, Décathlon offre un duo antivol pour vélo + câble pour protéger une roue imbattable. Le niveau de sécurité est affiché à 8 sur 10, ce qui protègera votre monture contre la plupart des attaques.
Abus SmartX, le meilleur antivol en U avec alarme connecté pour vélo électrique
Nous n’aimons pas trop les vélos trop connectés sur Numerama. L’obligation d’avoir un smartphone pour démarrer un vélo n’est jamais une très bonne idée. Mais il faut reconnaître que les fonctions de sécurité liées au vélo connecté sont intéressantes. C’est précisément ce que fait l’antivol avec alarme SmartX d’Abus.
Cet antivol en U noté au plus haut côté sécurité chez le constructeur n’a pas de clef. Il se déverrouille par Bluetooth, soit dans l’application en appuyant sur un bouton, soit par détection de votre smartphone à partir d’un seuil de proximité. L’appairage initial ne se fait pas dans le menu, mais au moyen d’une clef chiffrée. Le verrouillage se fait automatiquement et il vous suffit de pousser un bouton pour déclencher le mode alarme. Si votre vélo bouge ou est bougé, l’alarme se met à sonner et une notification vous est envoyée.
Nous l’utilisons depuis plusieurs mois et il ne nous a jamais déçus. On avait peur des déverrouillages impossibles ou que sa batterie soit trop vite déchargée, mais il n’en est rien. Le modèle que nous utilisons est en revanche à notre goût un poil trop grand pour un antivol en U : le plus petit est peut-être plus pratique à l’usage, car moins lourd. Le plus grand est en revanche un bon antivol pour vélo électrique à grosse batterie, grâce à sa taille.
Invoxia GPS tracker pour vélo électrique
Invoxia est une entreprise française qui a eu une idée maline : cacher un module GPS dans un réflecteur. L’accessoire ressemble à n’importe quel réflecteur entrée de gamme attaché sur une tige de selle et n’éveillera les soupçons de personne : un voleur ne prendrait pas la peine de le casser en se disant qu’il s’agit de l’outil guidant la maréchaussée à son repère.
Dans ce réflecteur se loge donc un module GPS rechargeable, qui va tout à la fois vous permettre de localiser votre vélo volé (par GPS puis, plus vous vous en approchez, par Bluetooth), mais également de vous informer d’une tentative de vol. Dès qu’on se met à bouger votre vélo, les capteurs présents dans le boîtier paniquent et vous envoient une notification sur votre smartphone. Vous pouvez également définir des zones de sécurité qui agiront comme des « barrières virtuelles » : le vélo sort de la zone, il vous prévient.
L’application est sommaire, mais bien fichue et le tout fonctionne exactement comme on l’imagine : efficacement. Le tracker fonctionne avec un abonnement annuel qui ne se déclenche qu’après 3 ans d’utilisation et ne coûte ensuite que 10 € par an. Vous vous demandez si les AirTags d’Apple peuvent faire l’affaire pour sécuriser un vélo à moins cher ? On en parle dans cet article.
Abus Nutfix, antivol de roue pour vélo électrique
Pas de Bluetooth, pas de bip-bip, pas d’alarme, pas d’app, juste une invention intéressante : les Nutfix d’Abus sont des antivols de roues qui vous permettent de sceller les roues de votre vélo sans être totalement démuni en cas de nécessité de les démonter. Pour accéder à l’écrou de fixation, il faut simplement que le vélo soit à l’horizontale, ce que vous ne pouvez pas faire avec un vélo attaché à un point fixe en théorie. Autrement, le système, entièrement mécanique, ne laisse pas l’accès à l’écrou de fixation.
Nous recommandons cette solution, car elle est pile entre les systèmes à levier de démontage rapide qu’on trouve sur beaucoup de vélos et ceux qui rendent l’accès difficile pour les voleurs… mais pour vous également. Bref, un outil indispensable pour ne pas avoir à serrer vos roues avec un antivol souple supplémentaire. Existe aussi pour protéger une selle.
Que faire en cas de vol de son vélo électrique ?
Si, malheureusement, votre vélo a été volé, il faudra passer par un circuit classique de vol de véhicule. Prévenez votre assurance, prenez des photos du lieu du vol et de vos cadenas découpés le cas échéant, déclarez votre vélo volé à la police, vérifiez avec les agents si votre tracker repère un signal GPS, déclarez votre vélo volé dans le réseau Paravol si vous l’avez marqué. Si vous pouvez suivre votre vélo à la trace, ne prenez pas de risque démesuré pour le récupérer : les réseaux de vols de vélo sont bien organisés.
Comment bien attacher son vélo électrique ?
Pour bien attacher votre vélo électrique et l’empêcher de se faire voler, vous pouvez suivre quelques règles simples. Le cadenas parfait n’existant pas, vous voulez rendre la tâche la plus difficile possible aux voleurs.
- Attachez toujours votre vélo à un point fixe épais. Un grillage n’entre pas dans cette catégorie. Si aucun équipement urbain est disponible, préférez des poteaux (vérifiez qu’ils ne se délogent pas), des barrières métalliques ou des chaînes robustes. N’attachez jamais votre vélo sur lui-même uniquement : il sera embarqué et scié dans un lieu sûr.
- Attachez votre vélo par le point le plus robuste. Généralement, il s’agit du cadre. Si vous avez un antivol de roue et au cas où rien d’autre n’est possible, vous pouvez l’attacher par la roue (mais pas par les rayons). N’attachez jamais votre vélo par un point détachable (tige de sel, guidon…).
- Attachez votre vélo avec deux antivols. Plus vous faites perdre de temps à un voleur, moins il s’intéressera à votre vélo. Détruire deux antivols prend du temps, même si le deuxième est plus petit (ou un simple antivol sur cadre, type Axa Defender).
Où mettre son antivol quand on roule ?
Si vous avez un antivol en U, il y a fort à parier qu’il a été vendu avec un porte antivol à attacher sur le porte-bagage. Vous pourrez donc le suspendre et ne pas vous prendre la tête avec pendant que vous roulez.
Dans le cas d’une chaîne, souvent utilisée comme antivol pour vélo électrique, c’est plus complexe. Vous pouvez la mettre dans votre sac ou dans une sacoche ou tenter de l’attacher en l’enroulant sur votre cadre — au risque de l’abîmer. Il existe également un support pour les antivols en U et les chaînes vendu par Abus qui peut se fixer sur votre porte-bagage.
Comment sécuriser son vélo sans antivol ?
Honnêtement, à moins d’avoir votre vélo sur votre balcon, dans votre bureau ou dans votre garage personnel, vous ne pouvez pas. Le moins pire est de mettre votre vélo dans un endroit fermé à clef. Mais même dans ce cas, les vols ne sont pas rares : des malfrats pillent les garages à vélo des immeubles la nuit et s’emparent en priorité des vélos électriques sans antivols.
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