Les plans de Mark Zuckerberg pour les applications que Facebook (et non pas Facebook) possède ne sont pas cachés : il souhaite concurrencer les applications de messagerie les plus populaires, voire les SMS, en unifiant les chats de Facebook Messenger, Instagram et WhatsApp. Évidemment, ce rapprochement doit être fait par une action volontaire de l’utilisateur, qui laisserait des applications individuelles communiquer leurs données (liste de contact, etc.). Mais dans l’opération, l’utilisateur doit gagner quelque chose de fort : le chiffrement de bout en bout de toutes les conversations par défaut dans l’écosystème Facebook.
Et pendant le week-end du 15 août, ce rapprochement a commencé.
Instagram + Facebook Messenger = ❤️
Plusieurs personnes ont commencé à voir une popup en lançant Instagram, promettant plusieurs choses :
- Un chat « plus coloré »
- Plus de réactions par emoji
- Swiper pour répondre aux messages
- Discuter avec des amis qui utilisent Facebook
Les trois premières fonctionnalités sont en réalité des conséquences de la dernière. Si Facebook souhaite unifier ses chats, il doit d’abord passer par une unification des protocoles au sein d’une plateforme identique. Cette plateforme semble prendre la forme de la dernière application à avoir été mise à jour, à savoir Facebook Messenger, qui est aussi la plus moderne et la plus épurée aujourd’hui.
Mais, comme l’entreprise l’a promis, elle doit aussi faire le travail nécessaire pour rendre toutes ces conversations chiffrées de bout en bout. L’importance de cette fonctionnalité, non évoquée par la première pop-up, est fondamentale. C’est elle qui garantit que seul l’expéditeur et le destinataire d’un message peuvent lire le message. Le premier le chiffre avec une clef et transmet une clef publique, le second reçoit le message avec sa clef publique et le déchiffre avec sa clef privée.
C’est un processus qui garantit que personne, Facebook inclus, ne peut avoir accès au contenu des messages. Il entre dans une boîte noire jusqu’à ce qu’il soit déchiffré. Cette méthode n’est pas infaillible et un attaquant qui aurait un plein accès au smartphone ou à l’ordinateur de l’un des protagonistes pourrait lire les messages (vu qu’il utiliserait des sessions connectées et authentifiées), mais dans la plupart des cas, c’est un outil suffisamment protecteur. Aujourd’hui, sur Facebook Messenger, il faut lancer une conversation dite secrète pour activer cette fonction, ce que peu de gens connaissent ou font. iMessage d’Apple, Signal ou WhatsApp sont chiffrées par défaut.
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