Google considère-t-il le Pixel 4 comme une parenthèse ? C’est ce que l’on pourrait croire. Après avoir arrêté la commercialisation de son flagship et repoussé celle de sa déclinaison abordable (le Pixel 4a), le géant de Mountain View semble revenir à un smartphone bien moins ambitieux avec son futur Pixel 5. Si sa date de présentation a été confirmée (début octobre 2020), ses caractéristiques n’ont été dévoilées pour l’heure que par les fuites habituelles du milieu des nouvelles technologies (les dernières sont sur XDA-dev).
On remarque d’emblée une chose : le Pixel 5 semble reprendre le look et les fonctionnalités du Pixel 4a, comme s’il était une évolution du petit smartphone pensé pour la photo et non de son grand frère. On note notamment le poinçon à l’avant, qui vient remplacer le module « Soli », dédié au déverrouillage par reconnaissance faciale Face Unlock. À sa place, une des fuites confirme un classique capteur d’empreintes digitales au dos de l’appareil. Une technologie datée, mais éprouvée et suffisamment efficace pour répondre à la plupart des usages.
Soli, les trop hautes ambitions
Si l’on cumule les deux informations, la disparition du module sur la face avant et l’apparition du capteur d’empreintes digitales sur la face arrière, on écarte assez vite la possibilité que Google ait réussi la prouesse de miniaturiser suffisamment son système de déverrouillage facial pour le faire tenir dans une simple caméra. On rappelle à cet égard que Face Unlock, sur un Pixel 4, n’était pas qu’une caméra. Il s’agissait d’un module capable, comme Face ID d’Apple, de reconnaître un visage en trois dimensions et était donc bien au-dessus de tout ce que proposent les concurrents sur Android.
Mais à ces fonctionnalités de déverrouillage, Google avait greffé une reconnaissance des mouvements faits par les utilisateurs. Le plus évident est l’action de lever le smartphone, qui lance le processus de déverrouillage avant même que l’appareil soit en face du visage. En pratique, cette fonctionnalité ne nous a pas transcendés : le déverrouillage d’un Pixel 4 est rapide, mais pas plus rapide que celui d’un iPhone de dernière génération qui n’a pas ces raffinements.
Soli était un gadget qui fonctionnait mal
Les autres mouvements sont de vrais gadgets : Google était convaincu que nos gesticulations devant la caméra pourraient devenir une nouvelle manière de gérer l’interface d’un smartphone. En pratique, après avoir joué avec dans la démonstration basée sur Pokémon, nous n’avons jamais utilisé le capteur Soli ainsi. Et pourtant, le Pixel 4 est notre smartphone Android principal, toujours dans notre poche ou sur notre bureau. Il faut reconnaître que la promesse de ce capteur n’était pas tenue : les gestes qu’il reconnaît ne sont pas naturels et la miniaturisation du radar tant vantée par Google ne semble pas répondre aux ambitions du géant.
Si la fiche technique du Pixel 5 est confirmée en octobre 2020, alors le seul constructeur Android qui aura tenté d’approcher Apple sur la reconnaissance faciale aura échoué. Du côté des mouvements « gadget », il n’est pas impossible que Google ait trouvé qu’une simple caméra et un bon logiciel étaient suffisants pour reproduire l’expérience actuelle, sans avoir besoin d’un attirail technologique aussi imposant et coûteux que Soli.
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