Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Déjà reportée à quatre reprises, la toute première mission de covoiturage spatial menée par Arianespace a encore été repoussée. Le spécialiste des lancements de fusées Ariane, Vega et Soyouz en a fait l’annonce le 1er septembre. En cause, des conditions météorologiques trop dégradées, non pas dans le ciel guyanais, mais… en Corée du Sud.
Que vient donc faire la péninsule coréenne dans cette histoire, alors que plus de 15 000 kilomètres la séparent du centre spatial européen ? La raison tient en un seul nom : Jeju. C’est en effet sur cette île située au sud du pays que se trouve une station de télémesure qui permet à Arianespace de suivre l’évolution de ses lanceurs et de leurs charges utiles lorsqu’ils font le tour de la Terre.
Une tempête en Corée du Sud contraint à suspendre un vol en Guyane
Il s’avère que la Corée du Sud fait face au passage du typhon Maysak, dont l’intensité a atteint la catégorie 4 de l’échelle de Saffir-Simpson, qui en compte 5, et qui sert à évaluer l’intensité des cyclones. Un cyclone de catégorie 4 implique des vents filant entre 211 et 251 km/h. Cette situation a nécessité « la mise en sécurité des équipements de la station de télémesure de Jeju », explique Arianespace.
L’entreprise ne sait pas encore à quelle date elle pourra se caler pour tenter enfin de faire partir la mission VV16 à bord d’une fusée Vega. « Une nouvelle date de lancement sera fixée en fonction de l’évolution de la situation cyclonique au-dessus de la station de Jeju et de ses conséquences », lit-on dans le communiqué. La mission VV16 a déjà été repoussée à cause du coronavirus et du mauvais temps en Guyane.
La mission VV16 embarque 53 satellites (7 microsatellites et 46 nanosatellites) fournis par 21 clients provenant de 13 pays. Pour Arianespace, il doit s’agir d’une démonstration de son habileté à réaliser un covoiturage spatial (un vol partagé, ou « rideshare » en anglais) avec son service de lancement modulaire pour petits satellites : Smal Spacecraft Mission Service (SSMS).
Le SSMS doit répondre à une évolution du marché des satellites, où les petits engins (nano et micro) sont de plus en plus prisés. Or, les sociétés qui souhaitent les mettre en œuvre n’ont pas forcément les moyens de se payer un vol dédié, qui coûterait trop cher, ou qui ne serait pas bien rentabilisé par rapport à la valeur du satellite et du service associé. D’où l’idée de s’associer à d’autres firmes ayant le même profil.
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