Les années passent, mais les jeux vidéo restent. En 2020, c’est encore un épisode de Doom qui a été choisi par Nvidia pour démontrer les capacités de la gamme GeForce RTX 30, tout juste annoncée. L’objectif de cette génération est clair : démontrer que pour la moitié du prix de la génération précédente, les cartes peuvent faire beaucoup mieux. Et, notamment, sur des configurations extrêmes, permettant de faire du jeu vidéo en 4K.
Cette première vidéo, publiée par Nvidia, montre du gameplay en 4K de Doom Eternal. On y voit une comparaison entre la GeForce RTX 2080 Ti, commercialisée plus de 1 300 € cette année, et la GeForce RTX 3080 qui sortira dans quelques semaines et qui sera vendue en France à partir de 719 €. En regardant les images, il faut se concentrer surtout sur la petite fenêtre en haut à droite pour comprendre ce qui se passe. Un chiffre intéresse tout particulièrement : celui des images par seconde (FPS en anglais). La GeForce RTX 3080 écrase assez largement la 2080 Ti, dans des proportions différentes selon les scènes à afficher.
Pourquoi c’est important ?
Ce chiffre d’images par seconde à l’écran est important, car il est au cœur de l’expérience de jeu. Les fabricants de consoles doivent s’adresser à un marché habitué à payer quelques centaines d’euros et non plus d’un millier d’euros pour un appareil capable de faire tourner des jeux vidéo. Dès lors, sur console, il faut faire des choix : soit vous améliorez la qualité d’image et sa définition, soit vous améliorez la fluidité. Il est très difficile, en revanche, de proposer les deux avec une puissance de calcul limitée. C’est pour cela que Sony et Microsoft communiquent bien volontiers sur le jeu en 4K, argument marketing simple à faire comprendre, car matraqué par l’industrie de la télévision, sans évoquer la fluidité des titres — elle sera forcément décevante.
Avec cette démonstration, Nvidia entend recentrer le débat vers la fluidité des jeux. C’est un argument en deux temps : oui, sur PC, il est possible d’avoir des jeux en 4K. Et en plus, des jeux en 4K qui tournent à plus de 120 images par seconde. Et, à l’usage, beaucoup de joueuses, de joueurs, ou de simples utilisateurs d’appareils équipés de dalles rafraîchies à 120 Hz, vous diront qu’une meilleure latence apporte un confort bien plus évident qu’une hausse de la définition. Jouer sur un écran 120 Hz, ou plus, et avoir un système capable de maintenir un jeu à 120 images par seconde, apporte un sentiment de fluidité dans les mouvements incomparable. En plus, le fait de synchroniser les images par seconde du jeu au rafraîchissement de l’écran permet d’éviter toute « déchirure », qui nait d’un décalage entre les images produites par le jeu et celles affichées à l’écran.
En bref, pouvoir garantir une haute latence constante est un véritable atout pour profiter d’un jeu vidéo, qui se sentira au moindre mouvement de la souris. Mais, comme on le constate sur cette vidéo, c’est un paramètre extrêmement difficile à marketer car il est très difficile à montrer à l’écran : sur YouTube, sur votre ordinateur ou votre smartphone, vous ne voyez probablement pas la différence entre la capture de gauche et la capture de droite de la vidéo de Nvidia. Seul le chiffre déjà mentionné vous renseigne sur la supériorité de la nouvelle carte graphique.
Et c’est dans cette brèche que s’engouffre joyeusement le marketing de la PS5 et de la Xbox Series X : de beaux paysages en 4K (3 840 pixels par 2 160 pixels) donnent envie et font de belles publicités, mais vous ne verrez probablement pas la différence, dans le feu de l’action, entre de la 4K et la définition juste en dessous, dite QHD « 1 440p » (2 560 pixels par 1 440 pixels). En revanche, il ne vous faudra que quelques secondes souris en main pour comprendre à quel point le jeu à plus de 120 Hz est une véritable avancée.
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