Twitter n’est pas la seule entreprise à s’interroger sur les conséquences que pourrait avoir son service sur la bonne tenue de l’élection présidentielle américaine, qui surviendra le 3 novembre 2020. Google aussi : le 10 septembre, la firme de Mountain View a présenté ses dernières mesures pour assurer la qualité de l’information pour la recherche et son portail d’actualité.
Parmi les actions prises par l’entreprise californienne figure la saisie semi-automatique. Il s’agit d’une fonctionnalité proposée par le moteur de recherche qui suggère des requêtes à l’internaute en fonction de ce qu’il tape au clavier, afin de lui faire gagner du temps si la proposition est bonne. Dans ce cas, l’internaute n’a plus besoin d’écrire davantage : il lui suffit de valider la prédiction de Google.
Plus de prédictions pour les requêtes politiques
Mais Google veut éviter que cet outil n’interfère avec le scrutin. Dorénavant, un filtre est actif pour écarter les prédictions pouvant « être interprétées comme des affirmations en faveur ou contre un candidat ou un parti politique ». Cela vaut aussi pour les prédictions au sujet de tout ce qui relève de la participation au vote, de l’intégrité, de la sécurité ou de la légitimité du processus électoral.
« Ce que cela signifie en pratique, c’est que des prédictions telles que ‘vous pouvez voter par téléphone’ ou ‘vous ne pouvez pas voter par téléphone’, ou une prédiction qui invite à donner à un parti ou un candidat, ne devraient plus apparaître dans le service de saisie semi-automatique ». Cela n’a aucune incidence sur le contenu de l’index de Google, qui retournera toujours des résultats.
La saisie semi-automatique est une option dont les prédictions sont générées par le biais d’un algorithme, sans aucune intervention humaine. Dans les faits toutefois, des décisions bien humaines sont parfois prises pour décider d’écarter certaines idées de requêtes. Cela concerne les prédictions sexuellement explicites, vulgaires, grossières, violentes, gores, choquantes, dangereuses, incitant au piratage de contenus protégés par le droit d’auteur, appelant à la haine ou bien s’en prenant à une personne.
Il reste maintenant à voir si le nouveau filtre passera l’épreuve du feu lorsque l’élection présidentielle américaine surviendra vraiment. Arrivera-t-il à tout intercepter avant que cela n’atteigne l’écran de l’internaute ? Cela reste à voir. Mais Google rappelle que son outil peut comporter des faiblesses. « Ces systèmes ne sont ni parfaits ni précis », écrit la firme. Et s’ils sont pris en défaut, alors ils seront corrigés.
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