Dans le cadre de ses missions, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) rend chaque année des rapports sur le niveau d’exposition aux ondes. En 2020 par exemple, elle a partagé les résultats d’une nouvelle campagne de mesures concernant le compteur Linky et observé qu’il respecte les seuils réglementaires. Idem pour les stations expérimentales dédiées à la 5G, où l’exposition est minime.
Seulement, les rapports de l’ANFR ont beau régulièrement constater que l’exposition de la population aux ondes est globalement faible en France, leurs conclusions n’atteignent pas toujours le public.
Aussi l’Agence s’est-elle essayée à une approche plus pédagogique. Elle a par exemple lancé en 2017 la Maison de l’ANFR, un site qui montre l’émission d’ondes de différents objets du quotidien (téléviseur, perceuse, ampoule basse consommation, cafetière, smartphone, réfrigérateur, babyphone, etc.), avec des niveaux parfois supérieurs à ceux constatés pour un compteur Linky.
Un observatoire des ondes sur les tests 5G
C’est aussi dans ce cadre que l’ANFR propose un observatoire des ondes, notamment pour observer les émissions relatives à la 5G. L’Agence a donc installé des capteurs autonomes dans diverses grandes villes de France. En fonctionnement depuis mars 2020, ils servent à surveiller l’évolution de l’exposition aux ondes, en prévision de l’ouverture commerciale de la 5G. Ces capteurs sont situés à proximité de sites 5G expérimentaux.
Il est possible de vérifier ce qu’il en est à côté de son domicile ou de son lieu de travail en entrant l’adresse postale dans la carte interactive mise à disposition par l’ANFR. Notez qu’il est possible que le service ne vous retourne aucun résultat, car les antennes expérimentales ne sont pas si nombreuses que cela en France — même si l’on en compte un demi-millier maintenant.
Mais ces capteurs ne s’intéressent pas uniquement à la 5G. Ils captent en fait les ondes électromagnétiques provenant de tous les équipements dans les bandes allant de 80 MHz à 6 GHz (dans le cas de la 5G, c’est la bande 3,5 GHz qui est concernée). Cela recouvre par exemple la radio FM, le Wi-Fi (2,45 et 5 GHz), la télévision terrestre ou encore les diverses générations de téléphonie mobile (2G, 3G et 4G).
Le déploiement de ces capteurs, qui font une dizaine d’enregistrements par jour, a débuté d’abord à Marseille et Nantes. Selon l’ANFR, d’autres villes doivent en être équipées pour continuer à suivre les expérimentations 5G et leur intensité dans l’espace public. Quant à la 5G commerciale, qui doit être lancée à partir de fin 2020 ou début 2021, elle fera l’objet de mesures sur le terrain.
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