Quand on dit « jeu vidéo éducatif » à la génération qui a une trentaine d’années aujourd’hui, elle subit peut-être un PTSD lié au jeu Rayman pour apprendre les mathématiques. Si elle a vécu une enfance numérique plus calme, elle se souviendra d’Adi et Adibou. Elle a peut-être, plus tard, suivi de loin Minecraft pour l’éducation, ou les modes découverte d’Assassin’s Creed. Mais très vite dans l’enfance, l’adolescence ou à l’âge adulte e, un jeu vidéo redevient ce pour quoi il est conçu : se divertir. L’éducation au sens strict n’a plus trop sa place, et même si l’on apprend toujours un peu en jouant, le jeu est bien loin d’un parcours classique lié à la connaissance.
PowerZ, un Minecraft qui apprend ?
C’est en faisant ce constat qu’Emmanuel Freund, fondateur de Shadow qui a quitté l’entreprise de cloud gaming avant l’été 2020, a eu sa prochaine idée : et s’il était possible de réunir l’apprentissage et le jeu vidéo ? Un défi qu’il espère relever humblement avec PowerZ, admettant qu’il n’y connaît pas grand-chose à l’éducation, mais que sa nouvelle startup a su s’entourer pour combler ses lacunes. Pour preuve, c’est auprès de spécialistes de l’éducation qu’elle a fait sa première levée seed : 3 millions d’euros récoltés notamment auprès d’Hachette Livre et le fonds spécialisé Educapital.
Mais comment marier l’éducation avec le jeu vidéo ? Pour le moment, l’idée qui nous est racontée par téléphone est un concept : un jeu vidéo plateforme, où les mécanismes de l’apprentissage devront être dissimulés dans du gameplay. On ne devra jamais sauter sur des nénuphars pour résoudre une division dans PowerZ, mais jouer à un jeu vidéo capable de transmettre des notions et des concepts en complément de ce qu’apprend l’école. Car tout l’enjeu du projet est bien de faire en sorte que l’enfant joueur soit aussi accroché à une partie de PowerZ qu’à une partie de Fortnite.
Et c’est précisément là où l’effort d’innovation de la startup devra être soutenu : à ce jour, aucune entreprise n’a craqué le code d’un jeu qui serait éducatif tout en étant suffisamment un jeu vidéo pour passer pour du divertissement. Au mieux, trouve-t-on d’excellents exemples dans des domaines très précis, comme le code avec Swift Playgrounds d’Apple, ou les langues avec Duolingo. Mais un jeu vidéo couvrant toute la culture transmise à l’école et qui fonctionnerait comme des devoirs ludiques reste à créer.
Nous ne tarderons pas à avoir une idée de ce à quoi les équipes de PowerZ, aidées de parents, professeurs et spécialistes de l’éducation, auront créé : une première version alpha, stade de développement très précoce, est prévue pour le début de l’année 2021. Pour l’heure, le projet suscite notre curiosité.
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