Des quatre produits dévoilés par Apple lors de sa conférence de rentrée, l’iPad est, de loin, le moins intéressant. Ce sont l’Apple Watch Series 6, l’Apple Watch SE et l’iPad Air 4 qui peuvent recevoir des louanges, pour des raisons variées. Si on prend le seul segment des tablettes, la nouvelle génération du modèle Air vient faire oublier la précédente, dont on questionnait l’intérêt dans la gamme. En épousant le design de l’iPad Pro, l’iPad Air regagne en attractivité en proposant le meilleur format du moment (lire : sans bouton Home) à un prix plus doux (quelques caractéristiques de pointe en moins).
En face, l’iPad tout simple fait pâle figure : il conserve ce look qui commence à accuser sérieusement son âge, matérialisé par des bords affirmés. Pire, pour cette déclinaison 2020 — la huitième du nom –, Apple n’a presque rien changé. Par rapport à l’iPad 7, lancé en septembre 2019, l’iPad 8 passe d’une puce A10 Fusion (2016) à une A12 Bionic (2018), appuyée par le Neural Engine. Et… c’est tout.
De quoi rendre l’exercice du test anecdotique puisqu’il se résume à affirmer que c’est le même produit, avec un soupçon de puissance en plus.
Pourquoi l’iPad (2020) reste essentiel
Toutefois, si ennuyeux soit-il pour un journaliste tech plus intéressé par la manière dont l’iPad Air 4 s’en sort sans bouton Home ni Face ID, l’iPad 8 reste un produit ultra important dans le catalogue d’Apple.
Il permet à la multinationale de proposer une tablette au prix plancher de 389 euros (avec 32 Go de stockage). Une tablette qui, en prime, dispose d’un Smart Connector (pour relier un clavier) et reste compatible avec l’Apple Pencil. Pour un étudiant ou un professionnel qui n’a pas besoin d’une puissance démesurée, cet iPad peut devenir un produit de productivité au rapport qualité/prix très intéressant — surtout avec une puce 4G pour ne pas dépendre des autres pour l’accès à internet. Même si un clavier Smart Keyboard fait grimper la facture de 179 euros (et 99 euros de plus pour le stylet).
L’iPad 8 conserve les nouveautés reçues par son prédécesseur, à commencer par le passage à une diagonale d’écran de 9,7 à 10,2 pouces. Outre le léger gain en surface d’affichage, cette évolution permet de réduire — un peu — les bords. L’écran Retina n’a plus besoin de faire ses preuves en 2020, quand bien même il ne dispose ici ni du True Tone (adaptation des couleurs à la luminosité extérieure), ni du ProMotion (120 Hz), ni de la finition laminée.
Pour qui a déjà eu un iPad plus haut de gamme entre les mains, l’écran de cet iPad fera beaucoup moins premium, tant en matière de qualité d’affichage que de retour tactile (on sent vraiment la couche de verre sous le doigt). Autrement, malgré son positionnement, l’iPad 8 reste un produit Apple, dans le sens où il dispose de finitions exemplaires. Il n’a pas les dernières technologies à la mode, mais conserve celles qu’on a tant appréciées pendant des années (Touch ID en tête).
À quoi sert cette puce A12 Bionic ? Dans la majorité des tâches, l’apport face à la puce A10 ne sautera pas aux yeux. Mais pour certaines applications gourmandes (des jeux vidéo) ou le multitâche, l’évolution reste bienvenue. Elle s’avèrera par ailleurs indispensable sur le long terme, quand une version d’iOS demandera trop de ressources pour le processeur conçu en 2016. Néanmoins, on n’encouragera aucun propriétaire d’un iPad 7 à passer à l’iPad 8 simplement pour ce surplus de puissance. Il s’agit plus d’un renouvellement logique, qui fera plaisir aux nouveaux acquéreurs, mais ne provoquera aucun effet waouh chez les autres. En quelques sortes, l’iPad est rentré dans le rang, et il faut désormais mettre plusieurs centaines d’euros en plus pour se prendre à rêver — avec un iPad Air (669 euros) ou un iPad Pro (899 euros).
Bon point quand même concernant cet iPad : il est livré avec un chargeur USB-C d’une puissance de 20W, permettant une recharge plus rapide — mais toujours via un port Lightning.
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