La consigne est inscrite dans ses directives et politiques générales, mais semblait avoir été oubliée. Aussi Twitter a-t-il décidé de rappeler à sa communauté l’existence de règles auxquelles tout le monde est censé se soumettre en s’inscrivant sur le réseau social. Et parmi celles-ci, figure l’interdiction de souhaiter la mort de quelqu’un, même s’il s’agit d’une personnalité aussi clivante que Donald Trump.
« Les tweets qui souhaitent ou espèrent la mort de quelqu’un, ou bien des dommages corporels graves ou une maladie mortelle, ne sont pas autorisés et devront être supprimés », écrit le site communautaire dans un message du 3 octobre. Il ajoute que « cela ne signifie pas automatiquement une suspension ». L’exclusion d’un compte sera décidée après son examen en cas d’infractions répétées.
L’intervention de l’entreprise est survenue le lendemain de l’annonce de la contamination de Donald Trump au coronavirus, quasiment pile un mois avant l’élection présidentielle américaine, prévue le 3 novembre. Cette infection l’a contraint à se placer en isolement et l’a conduit à se faire hospitaliser à Washington, où est soumis à un traitement incluant des médicaments classiques, mais aussi un cocktail expérimental.
Du fait de son rôle politique dans la propagation de la maladie aux États-Unis, en tant que chef de l’État décidant de la marche à suivre au niveau fédéral, et de la légèreté manifeste dont il a fait preuve vis-à-vis de la gravité du Covid-19 (il n’a ainsi jamais semblé appliquer avec sérieux les gestes barrières, en particulier le masque et la distanciation sociale), beaucoup se sont félicités de ce retour de bâton.
En date du 5 octobre, les États-Unis sont le pays le plus touché par le coronavirus. Plus de 7,5 millions d’individus ont été touchés par la maladie, dont plus de 4,8 millions ont pu guérir. 2,4 millions de personnes sont toujours malades et plus de 213 000 autres sont décédées. Le nombre d’infectés par jour s’établit autour de 40 000 en moyenne, tandis que les morts quotidiens se comptent par centaines.
Twitter critiqué pour son « deux poids, deux mesures »
Twitter ne mentionnait pas Donald Trump dans son message, mais voulait toutefois faire une mise au point après un message d’un journaliste qui déclarait que « Twitter dit qu’il va suspendre les personnes qui tweet qu’ils espèrent que Trump meurt ». Le site explique que cette règle ne protège pas uniquement le président américain, mais concerne en fait tout le monde.
Cette précision selon laquelle il n’est pas admissible de souhaiter la mort de quelqu’un a toutefois fait l’objet de plusieurs commentaires outre-Atlantique. Le site communautaire s’est vu reprocher le fait d’intervenir au sujet de Donald Trump, mais d’être resté silencieux à propos de toutes les personnes ciblées de la même façon, que ce soit Barack Obama ou bien des élus, à l’image d’Alexandria Ocasio-Cortez.
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