Peut-on véritablement faire confiance à un test ADN ? Il y a presque un mois, la fiabilité d’un test génétique censé prévenir le cancer était remise en cause aux États-Unis. Le questionnement rappelait ainsi que la grande quantité de tests ADN aujourd’hui accessibles sont à considérer avec prudence, entre résultats faussement positifs et prédictions douteuses.
D’autres expériences montrent que ces tests peuvent aussi donner des informations pour le moins troublantes. Le cas de Kelli Rowlette, une résidente de l’État de Washington âgée de 36 ans, en est un exemple. Elle a décidé d’intenter une action en justice contre le docteur Gerald E. Mortimer devant la cour de district de l’Idaho, après avoir fait une découverte par l’intermédiaire du site Ancestry.com.
Son père biologique est un médecin
Sur ce site américain de généalogie, qui propose à ses visiteurs de découvrir qui sont leurs ancêtres pour la somme de 79$, cette femme a en effet découvert que son véritable père était le médecin qui avait accompagné ses parents pour avoir un enfant.
En d’autres termes, Kelli Rowlette accuse Gerald E. Mortimer d’avoir utilisé son propre sperme lors de l’insémination artificielle de sa mère. Les parents de Kelli Rowlette se sont tournés vers le spécialiste au début des années 1980. Ils n’avaient vraisemblablement jamais informé leur fille de la manière dont elle avait été conçue.
Afin d’augmenter leurs chances de concevoir, les parents de la plaignante ont donné leur accord pour mélanger le sperme du conjoint avec celui d’autres donneurs anonymes. Ils avaient indiqué préférer recevoir celui de jeunes hommes mesurant au moins 1 mètre 80, aux cheveux bruns et aux yeux bleus — afin qu’ils ressemblent à l’homme du couple.
Or, le médecin aurait préféré utiliser son propre sperme lors de l’insémination artificielle, qui a permis de donner naissance à Kelli Rowlette. Celle-ci l’accuse désormais d’avoir donné de fausses informations à ses parents, et de n’avoir jamais révélé qu’il était son père biologique.
Kelli Rowlette l’accuse d’avoir utilisé son propre sperme lors de l’insémination
Pendant plusieurs années, le médecin a continué à accompagner la mère de la famille. Le couple est d’ailleurs parvenu à avoir un deuxième enfant, sans intervention médicale. Lorsque la famille a déménagé dans l’État de Washington, le médecin a pleuré. Kelli Rowlette en déduit qu’il savait pertinemment qu’elle était sa fille biologique.
C’est en juillet 2017 que l’Américaine a fait cette découverte. La famille poursuit désormais le cabinet du médecin, Obstetrics and Gynecology Associates, et réclame la somme de 75 000 $ pour plusieurs motifs, parmi lesquels la négligence médicale et la détresse émotionnelle causée intentionnellement.
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