Stéphane Richard avait glissé l’idée en début d’année, alors que démarrait le processus d’attribution des licences 5G : « La question d’une mutualisation poussée se pose » entre opérateurs, pour faciliter et accélérer le déploiement de l’ultra haut débit mobile, surtout dans les zones peu densément peuplées. Neuf mois plus tard, le patron d’Orange n’a pas dévié de cet avis.
Au micro de BFM TV, l’intéressé a reconnu que l’opérateur historique est toujours tenté de signer un accord de partage de réseaux avec un autre opérateur, même s’il est « compliqué » de conclure ce genre de négociations. « Il faut en définir les conditions », a noté Stéphane Richard, ajoutant que cela ne doit pas se faire au détriment de l’avantage concurrentiel du groupe en matière de qualité de réseau pour ses clients.
Free Mobile a le meilleur profil pour Orange
Reste une question : avec qui Orange pourrait-il s’allier ? Aujourd’hui, l’opérateur qui coche le mieux tous les critères est Free Mobile.
D’abord, les deux opérateurs ont une expérience de travail en commun, puisqu’ils sont déjà alliés dans l’itinérance mobile 2G et 3G depuis 2012, quand Free Mobile a lancé ses forfaits. Ensuite, les deux opérateurs font appel à l’équipementier européen Nokia pour la 5G (et Ericsson pour Orange). De plus, SFR et Bouygues Telecom ont plutôt tendance à travailler ensemble, avec une mutualisation en 2G, 3G et 4G. Et enfin, Orange et Free Mobile ont des fréquences contiguës pour la 5G.
Ce dernier point n’est pas anodin. « C’est important si vous avez des projets de mutualiser votre réseau avec quelqu’un d’autre auquel cas c’est mieux d’avoir des fréquences proches les unes des autres » pour éviter des perturbations, a souligné Stéphane Richard. Orange se trouve à l’un des bouts de la bande dédiée à la 5G (de 3710 à 3800 MHz). Free est situé juste avant, dans le segment qui va de 3640 à 3710 MHz.
Reste une question : l’alliance entre Orange et Free Mobile sur la 5G aura-t-elle lieu ? « On est tout à fait prêt à le faire », a assuré Stéphane Richard. Les circonstances sont favorables pour un tel accord. Cependant, le PDG de l’opérateur prévient : «Il n’y a pas de discussion aujourd’hui. on n’avait pas juridiquement le droit d’ouvrir des discussions tant qu’on était en procédure d’enchère ».
Autre inconnue, si un accord se dessine : quelle en sera la portée ?
Orange suggère que ce serait surtout intéressant dans les régions les plus rurales, qui font d’ailleurs l’objet de certaines obligations de couverture. Un point qui n’a pas échappé à Stéphane Richard : « Si vous partagez un certain nombre d’antennes, notamment dans les zones peu denses, vous pouvez avoir plus d’antennes, une meilleure couverture, que si vous essayez d’y aller en ordre dispersé ».
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