Le dégroupage est une solution alternative à France Télécom et intéressante tant pour les fournisseurs d’accès que pour les abonnés. L’Autorité de Régulation des Télécommunications (ART) vient de publier ses derniers chiffres quant à l’évolution du dégroupage en France. Un bilan en demi-teinte…

L’Autorité de Régulation des Télécommunication (ART) vient de publier ses derniers chiffres quant à l’évolution du dégroupage en France.

Rappelons que le dégroupage est une opération permettant aux FAI de se raccorder matériellement aux abonnés, pour établir une véritable concurrence à l’opérateur historique France Télécom. Il existe deux types de dégroupage :

  • Le dégroupage partiel consiste à louer les paires de cuivre, sortant du central France Télécom proche du domicile de l’abonné, au fournisseur d’accès alternatif. La paire de cuivre entre l’abonné et le central reste sous le contrôle de France Télécom. La même ligne téléphonique est partagée pour véhiculer à la fois la voix et les données. Cette solution est retenue pour l’accès Internet en ADSL, où l’opérateur historique continue de gérer le transfert de la voix et l’opérateur alternatif celui des données.
  • Dans le cas d’un dégroupage total, un technicien de France Télécom vient installer une nouvelle ligne chez l’abonné. Cette dernière sera totalement gérée par l’opérateur alternatif: les fils de cuivre sont reliés directement à ses équipements. Cette ligne n’est plus partagée, elle sert soit à la transmission de données, soit à celle de la voix.
  • Désormais, le nombre d’abonnés à France Télécom disposant d’une ligne dégroupée atteint les 10440 lignes, un chiffre multiplié par 10 en 3 mois, mais qui reste relativement faible. Le secteur grand public dispose désormais de 9207 lignes dégroupées, 1413 pour les entreprises. Cette forte augmentation s’explique par le succès commercial des offres ADSL pour les particuliers, et par la préférence des FAI au dégroupage partiel.

    Pourquoi une telle préférence ? De plus que des lignes totalement dégroupées peuvent supporter des débits bien supérieures à ceux des lignes que partiellement dégroupées…

     » Le coût d’une telle opération reste hors de prix pour la plupart des particuliers (de 400 à 1500 euros), sans compter le coût de l’installation de la nouvelle ligne. Le dégroupage partiel revient à l’abonné à environ 30 euros par mois  » déclare Vincent Baïf, chef de produit chez Colt Télécom, opérateur spécialisé dans les entreprises, et qui détient 79% des lignes totalement dégroupées.

    Bien que de plus en plus de lignes téléphoniques soient dégroupées, et ce, pour le plus grand bonheur des abonnés et des opérateurs alternatifs, cette opération ne concerne que peu de foyers français, sur les 40 millions reliés à France Télécom. Mais, comme le dit le proverbe, rien ne sert de courir, il faut partir à point…

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