Déjà lancée dans quelques pays, la campagne vaccinale contre le coronavirus arrive bientôt en France. Les autorisations doivent en effet être délivrées d’ici la fin du mois et une stratégie par phases a été actée, afin de donner la priorité aux personnes les plus vulnérables et les plus exposées. Et comme cela a été dit par le président de la République, la vaccination sera facultative.
C’est dans le cadre de ce tournant sanitaire majeur, qui pourrait enfin mettre un terme à la propagation du coronavirus dans le monde, que Twitter procède à une mise à jour de son règlement. Dans un message paru le 16 décembre, le réseau social prévient qu’il va partir en chasse des publications contenant de la désinformation sur les vaccins à partir de la troisième semaine de décembre.
Sont concernées :
- Les fausses allégations qui suggèrent que les immunisations et les vaccins sont utilisés pour causer intentionnellement du tort aux populations ou les contrôler, y compris les déclarations sur les vaccins qui invoquent une conspiration délibérée ;
- Les fausses allégations qui ont été largement démenties concernant les effets ou les conséquences néfastes de la vaccination ;
- Les fausses allégations selon lesquelles le Covid-19 n’est pas réel ou pas sérieux, et donc que la vaccination est inutile.
Sous ce nouveau régime, les internautes qui propagent des accusations infondées sur la vaccination pourraient avoir à se rétracter à la demande de Twitter. Début 2021, le site prévoit d’ailleurs d’élargir son outil de labellisation des contenus trompeurs aux tweets mensongers ou discutables sur ce traitement. Dans les cas les plus graves, les tweets sont susceptibles d’être masqués par défaut, voire supprimés.
Facebook et YouTube sur la même ligne
Twitter n’est pas la seule grande plateforme en ligne à vouloir réduire l’écho des individus hostiles aux vaccins, surtout lorsqu’ils brandissent de mauvaises raisons ou de mauvais arguments. Facebook et YouTube ont eux aussi pris des dispositions similaires, adaptées à la nature de leurs activités : Facebook va notamment se concentrer sur les publicités, et YouTube sur les vidéos.
Ce n’est pas la première fois que Twitter agit dans ce domaine. En début d’année, le site avait déployé une politique identique sur le virus et la maladie (ainsi que sur la 5G). Plus tard, il avait aussi dû modérer les propos de Donald Trump qui avait relativisé la gravité de la pandémie par rapport à une grippe saisonnière. Le site avait pris d’autres mesures du même ordre, notamment sur les traitements.
« Nous pouvons étiqueter ou placer un avertissement sur les tweets qui avancent des rumeurs non fondées, des allégations contestées, ainsi que des informations incomplètes ou hors contexte sur les vaccins », est-il écrit. Dans ces cas-là, des liens seront ajoutés aux messages litigieux afin de donner aux internautes qui les voient des informations faisant autorité en matière de santé publique.
«Dans le cadre d’une pandémie, la désinformation sur le vaccin présente un défi majeur et croissant de santé – et nous avons tous un rôle à jouer», justifient dans un article de blog les membres de l’entreprise en charge de la sécurité de Twitter. Et la plateforme ne tient pas à être une chambre d’écho à des propos inexacts sur le plan scientifique. En filigrane : si des sottises doivent être dites, qu’elles soient dites ailleurs.
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