Nouvelle déconvenue numérique pour Donald Trump. Le président des États-Unis avait déjà reçu le 6 janvier une première sanction de la part de YouTube avec le retrait d’une vidéo, au motif qu’elle enfreignait ses règles sur les contenus qui allèguent à tort qu’il y a eu des fraudes ou erreurs électorales pendant l’élection de 2020. Il vient de faire l’objet de nouvelles restrictions.
YouTube restreint la chaîne de Donald Trump
Les mesures prises par YouTube ont été annoncées le 13 janvier et sont au nombre de trois : la première est la suppression d’une nouvelle vidéo publiée sur la chaîne de Donald Trump. Elle est accompagnée d’une suspension de toute nouvelle mise en ligne pendant au moins sept jours (c’est-à-dire jusqu’au 20 janvier, date de la passation de pouvoir au profit de Joe Biden) et de la désactivation des commentaires.
La désactivation des commentaires est globale : elle concerne la totalité des chaînes mises en ligne sur le compte du président sortant. Concrètement, il n’est plus possible ni de les consulter ni d’en mettre. Par ailleurs, YouTube précise qu’il s’agit d’une suspension à durée indéterminée. Elle devrait donc perdurer bien au-delà du 20 janvier, alors que les uploads pourraient revenir après cette date.
YouTube explique que son tour de vis est justifié « compte tenu des préoccupations concernant le risque de violence ». Le plus gros des hébergeurs de vidéos en ligne n’a pas précisé ni quels étaient précisément les risques de violence en question ni la nature de la vidéo qui a nécessité de la retirer. Il apparaît, en comparant avec sa chaîne Odyssee, que la vidéo en cause revenait sur les évènements du 6 janvier.
Titrée « President Trump addresses the events of last week », la vidéo, qui dure un peu moins de deux minutes, compte moins de 300 vues à l’heure au moment de la publication de cet article, le 13 janvier. C’est d’ailleurs le lot de très nombreuses vidéos de Donald Trump sur Odyssee. Les vues sont à des seuils très bas — son compte est néanmoins récent. On est malgré tout très loin de la visibilité qu’il a sur YouTube.
Il est à noter que YouTube a également adressé un premier avertissement (« strike », dans le jargon). Au bout de trois signalements, la chaîne est définitivement suspendue. Cette peine ne vise pas seulement le président sortant américain. Depuis le 7 janvier, YouTube a fait savoir que toute chaîne remettant en cause les résultats de l’élection recevra aussi un avertissement, avec une suspension durant une semaine.
Google, qui possède YouTube, était déjà intervenu à la suite des scènes insurrectionnelles à Washington, le 6 janvier, en retirant de sa boutique d’applications le réseau social Parler, sur lequel semblaient se réfugier de nombreux internautes pro-Trump, las de la modération plus stricte sur les sites communautaires classiques. Or, c’est justement parce que Parler n’avait aucun plan de modération que Google a agi.
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