C’est l’un des plus gros studios de jeux vidéo au monde. On lui doit des jeux comme Rayman, Assassin’s Creed ou encore Watch Dogs. Mais c’est aussi une entreprise qui a été fortement secouée en interne par des faits de sexisme et de harcèlement, qui ont été rendus publics dans la presse, notamment dans les colonnes de Numerama, avec à la clé plusieurs départs et renvois.
Cette entreprise, c’est Ubisoft. Aujourd’hui, la société s’efforce de redresser la barre. Des excuses ont été formulées par le PDG, des remplacements ont été effectués, de nouvelles directives ont été passées et, surtout, une vice-présidente a été nommée, avec pour mission de piloter les nouvelles politiques de diversité et d’inclusion au sein des studios du groupe dans le monde entier.
2021 sera à ce titre une année importante, car elle marquera le début de la « nouvelle ère » que la société souhaite instaurer dans ses rangs, en mettant un terme aux pratiques qui ont abimé sa réputation et affecté un certain nombre d’employés. C’était le sens du discours d’Yves Guillemot, le PDG du groupe, qui souhaitait en septembre que sa société soit « un endroit où tout le monde se sent respecté et en sécurité ».
Un nom qui fait référence à l’ubiquité
De là à changer de nom pour faire table rase du passé, comme on peut le voir parfois dans la sphère politique ? C’est un pas que l’entreprise n’entend sans doute pas faire, car malgré une image de marque écornée, elle demeure très forte et bien identifiée au sein du public. En outre, le nom d’Ubisoft comporte une dimension sentimentale, puisque c’est la fratrie Guillemot qui l’a choisi.
C’est au détour d’une interview donnée à Nintendo en 2012 que l’histoire du nom a été racontée. Yves Guillemot, alors interrogé par le PDG de Nintendo à l’époque, Satoru Iwata, a révélé que l’entreprise s’appelait déjà ainsi en 1986, l’année de fondation du groupe et surtout l’année de son tout premier jeu vidéo, Zombi. Celui-ci tournait à l’époque sur Amstrad CPC.
« C’est mon frère Gérard qui a eu l’idée du nom », explique Yves. Ubi « vient du mot ubiquité, qui signifie exister partout à la fois », continue-t-il. « Nous voulions qu’Ubisoft se développe dans le monde entier de cette manière-là ». Quant à soft, aucune explication n’est donnée, mais le sens est transparent : c’est le diminutif du mot anglais software, qui en français signifie logiciel. Pas bête pour une boîte de jeu vidéo.
Il existe aussi une théorie selon laquelle Ubi serait aussi un acronyme d’Union des Bretons indépendants, puisque où la famille Guillemot est historiquement liée à cette région. Cette théorie se reflète dans des articles de presse spécialisée et même dans quelques revues dédiées aux jeux vidéo. Cependant, Christian Guillemot, un autre frère, a assuré qu’il n’y avait aucun acronyme caché dans Ubi.
Quant au logo, il date de 2003, mais a bénéficié d’une refonte visuelle en 2017, passant d’un dégradé de bleu à un look monochrome. Il est surnommé « the swirl », « le tourbillon ». Selon l’entreprise, dont le communiqué avait été repris à l’époque dans les médias, il « symbolise, entre autres, notre approche prospective et énergique dans le milieu du jeu vidéo et notre engagement envers les joueurs du monde entier. »
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