Un rapport du Jupiter Media Metrix est acutellement entrain de remettre en cause les préjugés sur le piratage musical sur Internet et ses conséquences sur l’industrie du disque. En effet, selon ce rapport, les utilisateurs des logiciels de peer to peer seraient plus enclins à l’achat de compact discs dans le commerce que les consommateurs traditionnels… Un rapport que cherche à contester l’industrie.

Sur 3000 personnes sondées en juin 2001, 29% ont déclaré avoir changé leurs habitudes de consommation de disques, dont 19% dans le sens d’une augmentation.

Ce rapport paru en avril dernier vient contredire les allégations de l’IFPI (La Fédération Internationale de l’Industrie Phonographique) qui avait fait peser la chûte de 6,5% des ventes en l’an 2000 sur Internet et son piratage de masse.
La RIAA (Recording Industry Association of America), très virulante contre le peer to peer depuis l’affaire Napster, conteste la fiabilité du rapport de Jupiter en arguant du fait que celui-ci a été établi d’après des sondages réalisés auprès de personnes majeures. Ainsi le secteur fructueux des adolescents en quête d’œuvres de leur fan ne serait pas pris en compte.

Il est certain que c’est là une lacune du rapport Jupiter, mais combien de ces jeunes ont les moyens financiers d’acheter beaucoup de disques ? D’après Aram Sinnreich, l’analyste en charge du rapport, ces adolescents piratent ce qu’ils n’ont pas les moyens d’acheter, et l’incidence serait donc très faible.

Le signe d’une nouvelle aurore pour le peer to peer ?

L’acharnement de la RIAA, qui exerce en ce moment un véritable lobby contre le gouvernement américain afin de voir adoptée une loi très importante de protection contre le piratage sur supports numériques, lui est peut-être préjudiciable. A lier sans cesse « mp3 » et « baisse des ventes », elle donne aux internautes un sentiment d’irresponsabilité qui ne les incitent pas à acheter davantage de disques.

Sans doute la RIAA devra t-elle finalement plier et arrêter de vouloir vendre ses blockbusters pour diversifier le monde artistique qui en a bien besoin. Car une chose est sûre : le mp3 profite davantage aux petits artistes qui se font connaître par Internet.
Devant ce constat, et au regard de la récente décision hollandaise donnant raison à Kazaa dans une procédure similaire au dossier Napster, le peer to peer semble avoir de beaux jours devant lui…

Reste à voir sous quelle forme. Un vaste débat que nous vous invitons à poursuivre sur notre forum.

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