C’est un challenge comme il en existe tant d’autres sur TikTok. Mais c’est un défi qui a soulevé quelques inquiétude chez les autorités. La raison ? Une épreuve connaît depuis quelques semaines un succès notable. Appelée « Silhouette Challenge », elle consiste à se prendre en photo dans un effet de contre-jour, en petite tenue ou bien dans le plus simple appareil.
Problème, les filtres qui sont utilisés pour créer ces ombres chinoises, où l’on ne voit plus que la silhouette noire du corps, ne sont pas irréversibles. Les clichés partagés à travers le réseau social, très à la mode chez les jeunes, peuvent être modifiés avec des logiciels de retouche d’images. Des guides en pagaille existent d’ailleurs, signale le Huffington Post, afin, on le devine, de dévoiler ce qui est caché.
« Votre nudité vous appartient, ne la partagez pas »
Ce constat a amené la gendarmerie d’Hallennes-lez-Haubourdin, dans le Nord, à prendre la parole sur Facebook dans l’espoir de mettre en garde celles et ceux qui voudraient à leur tour participer au « Silhouette Challenge ». L’unité située non loin de Roubaix n’est d’ailleurs pas la seule à s’émouvoir du risque qu’encourent les mobinautes. Ouest-France rapporte que la gendarmerie du Rhône a aussi émis une mise en garde.
La gendarmerie explique avoir « testé par le biais de différentes applications ou logiciels et nous avons malheureusement pu constater qu’il devient vite très rapide de faire disparaître le filtre rouge ». Ce filtre, ajoute-t-elle, peut être obtenu via Snapchat, qui en propose un appelé « Vin rouge ». Or, un passage dans un programme comme Photoshop ou Affinity permet de rétablir plus ou moins les couleurs d’origine.
« Faites attention à ce que vous publiez sur les réseaux sociaux », ajoutent les forces de l’ordre. « Votre nudité vous appartient, ne la partagez pas ». Un message d’autant plus nécessaire que TikTok est fortement apprécié des mineurs : selon l’UFC-Que Choisir, un enfant sur deux (45 %) en France de moins de 13 ans se sert de l’application — ce qui en expose potentiellement une partie à ce challenge.
Il arrive parfois que la police émette des recommandations et des mises en garde pour rappeler, notamment aux plus jeunes, que tout n’est pas admissible sur les réseaux. En 2015, on se souvient par exemple de la piqûre de rappel de la police au sujet du « swatting », une pratique consistant à faire un canular téléphonique pour faire intervenir pour rien les forces de l’ordre. C’est puni par la loi.
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