Fin du psychodrame entre l’Australie et Facebook au sujet des articles de presse partagés sur le réseau social. Il est annoncé dans un communiqué paru le 22 février qu’un accord a été trouvé entre le site communautaire et le gouvernement. En conséquence, la possibilité de publier des articles de presse australiens sur la plateforme américaine va de nouveau être possible dans les jours à venir.
Il semble, à lire l’annonce de Facebook, que l’Australie a consenti à des aménagements législatifs. « Après d’autres discussions, nous sommes satisfaits que le gouvernement australien ait accepté un certain nombre de changements et de garanties qui répondent à nos principales préoccupations concernant l’autorisation de conclure des accords commerciaux », écrit le site.
Moins de contraintes sur Facebook
Selon NBC News, le nouvel accord comprend des amendements qui donnent à Facebook un plus grand contrôle sur la manière dont il rémunère les éditeurs. Ces amendements se destinent à rejoindre un projet de loi australien visant faire en sorte que le réseau social rémunère les médias. Le texte a été approuvé par la chambre des représentants locale et est maintenant au sénat.
Spécifiquement, « le gouvernement a précisé que nous conserverons la possibilité de décider si des informations apparaissent sur Facebook afin que nous ne soyons pas automatiquement soumis à une négociation forcée », détaille Campbell Brown, en charge des partenariats avec la presse au niveau mondial. Et de préciser que Facebook va pouvoir soutenir les éditeurs de son choix.
« Grâce à ces changements, nous pouvons maintenant travailler à poursuivre notre investissement dans le journalisme d’intérêt public », se félicite Facebook, qui a de toute évidence pu préserver au moins partiellement ses intérêts. Le rétablissement est prévu « dans les prochains jours ». Un délai long, d’autant que l’interdiction de publication, elle, avait été immédiate.
Le gouvernement australien, cité par NBC, estime pour sa part que les amendements ne perdent pas de vue l’objectif initial, en renforçant la position des médias régionaux et plus modestes « dans l’obtention d’une rémunération appropriée pour l’utilisation de leur contenu par les plateformes numériques ». Il est par ailleurs indiqué que voies de recours existent par ailleurs pour les médias, en cas d’échec de négociation.
Les aménagements législatifs consentis par l’Australie apparaissent comme un compromis qui ne remettent pas en cause le principe d’un texte de loi visant à aider la presse à faire valoir ses droits face aux géants du numérique, mais en arrondissant certains angles. Ils permettent surtout de sortir de la situation de la mini-crise australienne, où les articles de presse locaux n’étaient plus admis sur le site.
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