Dans certains métros, à Paris et dans les autres villes, la qualité de la 4G s’est franchement améliorée. Sauf à Marseille et Lille.

Il fut un temps où capter la 4G dans le métro relevait de l’intervention divine. C’était vrai il y a encore quelques années. Aujourd’hui, force est de noter que l’expérience mobile dans les transports souterrains s’est quand même fortement améliorée. Si ce n’est pas forcément aussi bien qu’en surface, les dernières mesures effectuées par le régulateur des télécoms montrent un réel bond en avant.

Cela étant, le diable se cache toujours dans les détails : s’il est exact de dire que le niveau de qualité mobile dans le métro a globalement augmenté, il existe toujours de fortes disparités d’un métro à l’autre. Car en dehors de Paris, cinq autres villes ont aussi des voies ferrées souterraines. Et si la couverture en Internet mobile est très bonne dans certains réseaux, elle reste catastrophique ailleurs.

La 4G dans le métro est bonne. Si vous êtes dans le bon métro.

Avec une longueur de près de 220 kilomètres, 302 stations, 16 lignes et des millions de voyageurs chaque jour, le métro de Paris est évidemment celui dont la situation reçoit le plus d’attention. D’autant qu’il a fallu du temps pour complètement couvrir ce réseau en 4G : le chantier ne s’est achevé que l’été dernier, avec deux ans et demi de retard par rapport aux premières estimations.

Les mesures effectuées à l’automne 2020 par l’autorité de régulation des télécoms lors de sa campagne de tests montrent que cela a payé. En se basant sur le critère du taux de pages web qui se chargent en moins de dix secondes, le régulateur observe une réussite de 95 % à Paris, contre 78 % l’an dernier. En 2017 et 2018, les taux étaient d’à peine 20 et 43 %.

Dans le cas des métros de Lyon, Rennes et Toulouse, les contrôles montrent aussi un taux quasi parfait, entre 99 et 100 %. Rennes et Toulouse avaient déjà fortement progressé les années passées, entre 2018 et 2019 pour le premier, et 2017 et 2018 pour le second. Dans le cas de Lyon, la différence s’est jouée entre 2019 et 2020. Les bonds pour chacun de ces métros apparaissent nettement dans les graphiques.

Métro Arcep

Les mesures agrégées par le régulateur des télécoms.

La situation est en revanche moins rose pour Lille, qui plafonne depuis 2019 aux alentours de 45 et 46 % de taux de pages web se chargeant en moins de 10 secondes — il y a eu du mieux, néanmoins, puisque les mesures faites en 2017 et 2018 étaient plus de deux fois moins bonnes. Mais c’est à Marseille qu’on touche le fond, avec un taux d’à peine 26 %, sans évolution notable depuis 2017.

Si l’on fait une moyenne générale, le taux de chargement en moins de dix secondes d’une page web atteint 77,5 % dans le métro français. Mais cela ne permet pas de voir les écarts d’un réseau à l’autre. De même que le critère de l’Arcep comporte une certaine limite, puisqu’il ne dit rien sur le débit par exemple — le régulateur donne néanmoins cette mesure dans d’autres circonstances.

Il est possible de confronter les opérateurs entre eux et ligne par ligne (cela ne va pas non plus jusqu’à station par station). Le détail est disponible sur la plateforme dédiée Mon Réseau Mobile. Mais en parcourant chaque ligne de métro, on constate que Bouygues Télécom, SFR, Orange et Free Mobile affichent à peu près les mêmes performances, sauf dans quelques très rares cas.

Source : Numerama

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