Pendant ces dernières semaines, Numerama vous en a souvent parlé : on a fait un NFT, et on l’a mis en vente. Vous pouvez toujours le voir sur la plateforme OpenSea. Les NFT, pour non fungible tokens, soit jetons non échangeables en français, servent à authentifier des fichiers sur Internet. Une sorte de titre de propriété, qui permet à des oeuvres virtuelles d’être certifiées, et qui est inscrit de manière inviolable sur la blockchain.
Les NFT ont bouleversé le marché de l’art virtuel, mais reçoivent aussi de nombreuses critiques, notamment au niveau de leur impact sur l’environnement. On a longuement expliqué les raisons qui nous ont poussé à le faire dans un article, puis dans une vidéo parue sur notre chaîne YouTube. On en était très fiers, et on le trouvait rigolo. Quand la date de la fin de la vente aux enchères est arrivée, cela nous a fait un petit pincement au cœur de le voir s’envoler, au loin, dans les mains d’un inconnu.
Puis on a vu qu’on devait — encore — débourser de l’argent.
En apprendre plus
Que sont les NFT, et pourquoi acheter un tweet 2,5 millions de dollars ?Que s’est-il passé avec la vente de notre NFT ?
Le principe d’une vente aux enchères est, en soi, assez simple : la personne qui est prête à payer le plus pour un produit le remporte. C’est, normalement, tout. Mais il y a parfois des complexités, comme dans le cas des NFT.
Les vendeurs peuvent choisir d’imposer un prix de réserve, c’est-à-dire un prix minimum acceptable de vente, au-dessous duquel la vente ne sera pas automatiquement acceptée. Sur OpenSea, la plateforme où nous avions mis en vente notre NFT, il est obligatoire de mettre un prix de réserve. Et, surtout, il ne peut pas être inférieur à 1 ETH, soit 1 777 euros.
Nous avions mis, volontairement, le prix de départ de notre NFT très bas, à 10 euros, et nous étions très contents de voir que plusieurs personnes avaient enchéri. Il y a même eu du suspense à la fin de la vente : alors que pendant 3 jours, la personne derrière le pseudo FolksAn avait mené la course en tête, 1h avant la fin de la vente, n1z0 est arrivé et a enchéri de 5 euros. Puis, 11 minutes avant la fin de la vente, c’est Darkain qui a raflé la mise en proposant 0,021 ETH pour notre création, soit près de 40 euros.
Nous lui avons écrit, dans l’espoir de pouvoir lui poser des questions sur son achat, mais n’avons pas encore reçu de réponse.
Des frais de 91 dollars
Impossible, cependant, de vendre immédiatement notre œuvre à Darkain : le prix final atteint lors de la vente aux enchères étant légèrement en dessous du prix de réserve, nous avons dû nous acquitter des gas fees.
Les gas fees, ce sont les frais qui s’appliquent pour chaque transaction inscrite dans la blockchain. La création du NFT à proprement parler est offerte par Opensea, mais ensuite toutes les opérations ont un coût : nous avons par exemple dû payer une centaine d’euros pour pouvoir mettre en vente notre NFT. Et, pour l’inscription de la vente dans la blockchain, il faut à nouveau payer. Si le prix de réserve est atteint, pas de problème, les gas fees sont couverts par OpenSea. Mais, si ce n’est pas le cas, c’est au vendeur de s’en acquitter. Et donc, pour compléter la vente à 40 euros de notre NFT, nous avons dû payer 91 euros en gas fees.
Il est bien sûr possible de refuser de vendre si le prix de réserve n’est pas atteint, afin de ne pas perdre d’argent. Cependant, notre but n’étant pas de faire fortune, mais de vivre l’expérience de la vente d’un NFT de nous-mêmes, nous avons complété la transaction. Et avons donc, dans le processus, perdu 150 euros (190 moins les 40 reçus). Notre conseil : à éviter.
La solution pour ne pas perdre d’argent en vendant un NFT est tout simplement de mettre un prix de vente minimum supérieur au prix de réserve. Darkain, le nouveau propriétaire de notre NFT, a bien compris cette technique : le NFT est désormais en vente pour la somme hallucinante de 1000 ETH, soit plus de 2 millions de dollars.
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