Les Mac M1 ont beau avoir de nombreux avantages (puissance, performance, autonomie), ils sont toujours à la peine quand il s’agit de faire tourner certains logiciels professionnels. Le monde du « progiciel » comme on l’appelle est très tourné vers Windows et disqualifie donc de facto les Macs M1 qui n’ont pas encore de possibilité de faire tourner nativement l’OS de Microsoft.
Windows sur Mac M1, le meilleur des deux mondes ?
Pour pallier le problème, la solution se trouve donc dans la virtualisation, soit le fait de créer un environnement logiciel distinct au sein de macOS, capable de faire tourner Windows 10. Et depuis des années, virtualisation rime avec Parallels Desktop chez Apple. Ce logiciel permet de faire tourner sans trop de peine Windows sur un Mac M1. Dans sa version 16.5, l’outil promet même de faire tourner Windows ARM 30 % plus efficacement que les Mac sous processeurs Intel grâce à des optimisations apportées à la version M1 du logiciel.
C’est une première étape importante qui pourrait rendre les Macs M1 encore plus polyvalents. Des logiciels de création et de modélisation 3D, comme Creo ou SolidWorks qui ne sont disponibles que sur Windows, pourraient à terme tourner sur les nouveaux Mac d’Apple, faisant tomber de hautes barrières dans le monde professionnel.
Une version ARM instable
Mais tout n’est pas rose pour autant. En effet, la version de Windows pour architecture ARM n’est pas officiellement disponible au téléchargement. Seule la branche Insider Preview (qui correspond aux versions bêta de Windows) peut être utilisée librement sur Parallels.
Cette version est certes capable d’émuler des logiciels Windows « traditionnel », mais peut présenter des bugs et comportements inattendus. Les progrès de Parallels Desktop sont donc encourageants, mais on parle pour le moment de la virtualisation d’un système bêta de Windows qui lui même émule des logiciels faits pour architecture Intel. On est donc loin d’une solution idéale.
Beaucoup de chemin encore à parcourir
Comme pour les débuts de Linux sur Mac M1, cette première étape permet néanmoins d’imaginer un avenir ou même l’environnement professionnel de Windows serait disponible sur les Mac de nouvelle génération. Pour peu que les performances soient au rendez-vous, les machines d’Apple pourraient donc devenir des ordinateurs capables d’offrir le meilleur des deux mondes. Craig Federighi appelait d’ailleurs ce futur de ses vœux dans une interview récente à Ars Technica expliquant qu’Apple « a la technologie pour faire tourner la version ARM de Windows qui, à son tour, supporte les applications x86 (basé sur architecture Intel Ndlr.) »
En somme, tant que Windows ne daigne pas sortir une version stable de son système pour les architectures ARM, faire tourner des applications Windows professionnelles sur Mac M1 s’apparente à monter un château de cartes branlant, mais c’est le début de quelque chose.
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