Il faudra encore attendre pour savoir si Donald Trump peut revenir sur Facebook : l’examen de son cas prend plus de temps que prévu.

Attendu au départ pour le 21 avril 2021, le verdict très attendu de la « cour suprême » de Facebook concernant le bannissement de Donald Trump du réseau social ne sera en fin de compte pas connu avant plusieurs semaines. Dans un bref message paru le 16 avril dernier, l’instance indépendante, dont les avis s’imposent au site américain, a expliqué avoir besoin de plus de temps pour trancher le sujet.

« Le conseil de surveillance annoncera sa décision sur l’affaire concernant la suspension permanente de l’ancien président américain Donald Trump de Facebook et Instagram dans les semaines à venir », est-il expliqué. L’explication donnée pour ce report est qu’il y au eu tellement de contributions du public — plus de 9 000 — sur cette affaire, et que l’échéance initiale n’est plus tenable.

Donald Trump

Donald Trump a été accusé d’alimenter la contestation populaire qui a conduit aux scènes insurrectionnelles à Washington, en ne cessant pas de souffler sur les braises d’un complot ourdi contre lui. // Source : Tia Dufour

Les internautes ont en effet la possibilité, depuis le 29 janvier, de réagir à la suspension de l’ancien président des États-Unis, qui a été exclu du réseau social après les évènements survenus en début d’année à Washington. De façon plus générale, Donald Trump a été exclu de bien d’autres plateformes, mais la juridiction de cette « cour suprême » se limite à Facebook et Instagram, qui l’a banni aussi.

L’examen du cas Donald Trump a été annoncé le 21 janvier. C’est d’ailleurs cette date qui a servi de point de repère pour savoir quand, au plus tard, le conseil de surveillance devait rendre son avis. En effet, comme on peut toujours le lire dans son communiqué de l’époque, les statuts de l’instance l’obligent, sauf exception, à se prononcer au bout de 90 jours maximum.

Un président en exercice peut-il se faire bannir ?

Cette affaire revêt un caractère tout à fait particulier, parce que ce n’est pas Donald Trump qui a saisi la « cour suprême », mais Facebook, qui cherche à donner une assise plus juridique à sa décision. Mais surtout, car la sanction est tombée sur un dirigeant encore en exercice, qu’elle implique le plus gros réseau social au monde, et qu’elle survenait en plein processus électoral et sous un déluge de désinformation.

Cette exclusion a provoqué un déluge de commentaires, favorables ou hostiles. D’aucuns se sont interrogés sur le pouvoir qu’ont les géants du net sur le discours politique, avec le pouvoir de couper le sifflet à tel ou tel intervenant. D’autres ont estimé que Donald Trump n’avait pas à avoir un traitement de faveur et fait observer que Facebook était une société privée, par un service public.

Invasion capitale Trump

L’assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump a dégénéré au fil de la journée, avec un bilan terrible : cinq morts (quatre protestataires, un policier). // Source : Tyler Merbler

Pour justifier sa modération de Donald Trump, Facebook a brandi ses règles sur les individus et organismes dangereux, en tout cas pour la première des deux publications qui ont été retirées. Par la suite, l’entreprise a évoqué une situation d’urgence compte tenu de la situation au Capitole et décidé d’abord de bannir le président américain pour 24 heures, avant de rendre la sentence définitive.

« Nous estimons qu’il y a tout simplement trop de risques à laisser le président continuer à utiliser notre service ces temps-ci  », avait avancé Mark Zuckerberg. Cela dit, le réseau social est preneur de recommandations. En marge de l’avis du conseil de surveillance sur le cas Trump, il lui a aussi demandé de lui « formuler des recommandations stratégiques sur les suspensions lorsque l’utilisateur est un dirigeant politique ».

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