L’Ethereum est la deuxième crypto-monnaie la plus populaire, derrière le Bitcoin. Son nom a été trouvé presque par hasard sur Wikipédia.

Il est assez aisé de deviner ce qui a poussé le mystérieux Satoshi Nakamoto à choisir le nom de « Bitcoin » pour désigner sa crypto-monnaie. Ce mot-valise entre « bit » et « coin » décrit parfaitement le projet, en associant l’unité de base en informatique (bit étant un mot-valise pour « binary digit », soit « chiffre binaire ») et la « pièce de monnaie », en anglais.

Mais pour les autres devises numériques, ce n’est pas toujours limpide. Saviez-vous par exemple que le Dogecoin, qui est aussi une crypto-monnaie, trouve son origine dans un mème ? C’est un clin d’œil à ces photos mettant en scène un chien de race Shiba avec du texte censé refléter sa pensée. Le tout provoque un décalage savoureux, accentué par la bouille de l’animal et le style très bon marché de l’écriture.

Une référence à une vieille théorie scientifique

Parfois, c’est le hasard de la navigation sur Internet qui déclenche une bonne inspiration. C’est typiquement le cas de l’Ethereum, une autre crypto-monnaie très en vogue. Elle a été élaborée en novembre 2013 par Vitalik Buterin. Un long récit, très fouillé, publié dans le New Yorker en 2018 révèle les motivations du programmeur russo-canadien pour baptiser son idée et de quelle façon il a tranché.

En fait, tout part d’une recherche sur Wikipédia. « Je parcourais une liste d’éléments issus de la science-fiction sur Wikipédia quand je suis tombé sur ce nom », a-t-il expliqué. C’est là qu’il a croisé le mot « ether », dont les sonorités l’ont séduit. Mais en fait, l’ether n’a pas juste existé dans la science-fiction. Pendant un temps, l’ether était une théorie scientifique qui a existé jusqu’au début du 19e siècle.

Vitalik Buterin en parlait d’ailleurs en ces termes, en citant « l’hypothétique milieu invisible qui imprègne l’univers et permet à la lumière de voyager ». L’ether, avant que cette théorie ne devienne obsolète, était considéré comme une sorte de fluide, de substance, à travers laquelle la lumière se propage. L’univers en serait rempli, mais il s’avère imperceptible et indétectable. Un article de Wikipédia est disponible sur l’ether.

Vitalik Buterin

Vitalik Buterin, en 2015.

Source : John Phillips

L’histoire ne dit pas sur quelle page Wikpédia Vitalik Buterin se trouvait quand s’est imposé à lui le mot ether. Le fait est, en tout cas, que l’encyclopédie en ligne inclut des articles tout à fait surprenants. Sur la version anglophone du site, on trouve par exemple une liste des éléments, matières, isotopes et particules subatomiques fictifs, ou une autre sur la science des matériaux dans la science-fiction.

De cette trouvaille, Vitalik Buterin en tirera plusieurs idées : l’ether désigne spécifiquement l’unité de compte, tandis qu’Ethereum désigne la plateforme générale. ETH est son sigle. Il est à noter que l’ether n’est pas une monnaie tout à fait équivalente au bitcoin dans son usage. Il s’agit d’un intermédiaire financier qui sert à l’exécution de contrats intelligents. Nous en parlons ici de façon plus détaillée.

Comme le Bitcoin, l’Ethereum fait l’objet de critiques : la crypto repose sur la preuve de travail, qui est énergivore, car elle implique la mise en route d’une importante puissance de calcul pour « miner » les blocs. De fait, elle s’articule mal avec les objectifs de sobriété énergétique et les enjeux environnementaux. Toutefois, une bascule vers la preuve d’enjeu est prévue, pour réduire la consommation électrique.

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