Avec l’arrêt du stockage illimité sur Google Photos pour les comptes gratuits, les internautes ont plusieurs options pour décider quoi faire.

Ça y est, le stockage illimité sur Google Photos s’arrête. Du moins, il s’arrête dans certains cas de figure. Voilà plus de six mois que l’entreprise américaine a prévenu sa clientèle de ce changement. Maintenant que l’échéance est passée, c’est le moment de se demander ce qu’il faut faire. Rester sur Google Photos  ? Partir ? Acheter de l’espace de stockage ? Voilà les diverses options qui s’offrent à vous.

Vérifiez l’espace de stockage

Avant de prendre une décision, la première chose à faire est de vérifier l’état de votre espace de stockage. Peut-être êtes-vous très loin d’avoir rempli votre quota gratuit de 15 Go (ou plus, si vous avez pu débloquer des Go en plus lors de promotions) ? Pour le savoir, il suffit de vous rendre à cette adresse pour avoir le détail, notamment par service (Photos d’un côté, Drive, Gmail et le reste de l’autre).

Il s’avère qu’on ne remplit pas si facilement que cela un volume de stockage de 15 Go. Dans notre cas, sans être un power user de Google, on a quelques fichiers hébergés sur le cloud du géant américain, et finalement assez peu de photos — à peine 3,6 Mo. Si vous avez aussi encore beaucoup de marge sur votre compte, vous n’avez pas à vous inquiéter tout de suite. Mais le sujet se posera peut-être un jour.

Google stockage

Dans cet exemple, on a assez de marge pour ne pas s’alarmer tout de suite.

Faites de la place sur Google Photos

Si au contraire l’espace vient à manquer, vous pouvez envisager de trier vos albums en ligne pour retirer par exemple les doublons, les clichés ratés parce qu’ils sont trop flous ou trop sombres, les captures d’écran ou les photos qui ne sont pas vraiment mémorables. Cela permettra déjà de dégager un peu d’espace. Google fournit d’ailleurs un utilitaire pour vous aider à faire le ménage.

Vous pouvez envisager aussi de réduire le poids des photos ou des vidéos. Il n’est sans doute pas utile de tout garder dans des formats particulièrement lourds. Cela risque toutefois d’être long et fastidieux si vous remplacez chaque photo que vous ciblez par une version compressée, après un passage sur votre ordinateur et votre outil de traitement d’image.

Rappelez-vous également que votre espace de stockage sur Google Photos est partagé avec Gmail et Drive. Si vous avez déjà passé en revue votre photothèque, alors c’est peut-être sur les autres services du cloud de la firme de Mountain View qu’il faut agir. Il y a sans doute des fichiers volumineux qui peuvent être supprimés, surtout s’ils sont obsolètes, ou qui existent ailleurs, sur le cloud de votre entreprise par exemple.

Optez pour du stockage local

Il est aussi possible de renoncer au cloud de Google, ou au cloud tout court, pour basculer sur du stockage local, c’est-à-dire sur un disque dur, un SSD ou un serveur de stockage en réseau (NAS). Cette solution nécessite toutefois l’acquisition de l’équipement adéquat, si vous n’en avez pas — d’aucuns diraient que quitte à dépenser des sous, autant acheter un abonnement pour avoir de la place en plus dans le cloud.

Choisir le stockage local évite de mettre vos fichiers dans la main d’un tiers, mais il y a des contraintes à intégrer : d’abord, vous devez vous assurer d’avoir une bonne redondance au cas où votre matériel fait défaut. Certains équipements sont en effet fragiles, comme les disques durs. Par ailleurs, l’option du stockage local fait perdre certains atouts du cloud, comme la possibilité d’accéder à ses fichiers à distance.

Certaines solutions comme Piwigo et DigiKam existent aussi pour gérer des collections de photos, que vous pouvez déployer éventuellement à distance (sur Piwigo pour le premier exemple), sur un prestataire d’hébergement ou directement chez vous. Ces pistes requièrent néanmoins quelques notions en informatique, ou alors il faut chercher de l’aide. Idem pour installer un NAS.

Achetez de l’espace en plus

En resserrant les conditions d’utilisation de Photos, Google propulse de fait sur le devant de la scène ses offres d’abonnement One. Pour le grand public, trois forfaits sont proposés pour étendre significativement l’espace de stockage (100 Go, 200 Go et même 2 To), contre un paiement mensuel de 1,99, 2,99 ou 9,99 euros par mois (il y a un rabais de 16 à 17 % si un abonnement à l’année est choisi).

À noter qu’il existe aussi des formules encore plus larges, mais nettement plus coûteuses, qui s’adressent plutôt au secteur professionnel. Ainsi, il est possible de demander 10 To pour 99,99 euros par mois, 20 To (199,99 euros par mois) et même 30 To (299,99 euros par mois). Quel que soit le cas de figure dans lequel vous vous placez, l’espace acquis sera partagé entre Photos, Drive et Gmail.

Google One

Pour le grand public, Google présente trois formules allant de 2 à 20 euros par mois.

Utilisez un smartphone de la gamme Pixel

Vous ne le savez peut-être pas, mais Google avantage les smartphones de sa gamme Pixel. Les fichiers qui proviennent de ces mobiles ne sont pas intégrés dans le calcul de l’espace de stockage. Google explique que « si vous possédez un Pixel 5 ou un Pixel plus ancien, vous continuez à bénéficier d’un espace de stockage gratuit et illimité pour les photos et vidéos sauvegardées à partir de vos appareils Pixel ».

Il existe toutefois quelques subtilités à connaître en fonction de la génération du Pixel que vous avez. Le détail est décrit dans une page d’assistance de Google. Par exemple, le Pixel de 2016 connait quelques limitations dans ce qu’il peut envoyer. Des règles spécifiques existent pour les Pixel 2 et 3. Pour les Pixel allant de 3a à 5 par contre, il n’y a pas de restriction particulière.

Le Pixel 5 de Google n'est pas compatible. // Source : Google

Le Pixel 5 de Google n'est pas compatible.

Source : Google

Passez à un service concurrent

L’ultime solution est de quitter Google pour voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, mais ce n’est pas évident : migrer tout son cloud, quand on a ses petites habitudes, est une étape compliquée à franchir. Il n’est pas non plus sûr que cette migration soit couronnée de succès, car si l’on sait ce que l’on quitte, on ne sait pas forcément ce que l’on rejoint.

Si vous avez une photothèque modeste, vous pouvez envisager d’aller sur une plateforme gratuite comme Dropbox (2 Go d’espace gratuit) ou Flickr (1 000 photos pleine résolution et vidéos HD). Mais, on le voit, ces formules gratuites ne sont pas forcément séduisantes par rapport à ce que Google Photos offre en gratuit. Et puis, si vous avez une photothèque modeste, pourquoi partir, alors ?

Reste alors l’option d’une formule payante, mais dans ce cas d’aucuns diraient qu’il y a déjà Google One. Dropbox propose par exemple 2 To contre 9,99 euros par mois, ce qui est bien moins compétitif. Flickr propose une formule peut-être plus attrayante, avec un stockage illimité pour 7,49 euros par mois (ou 5,49 euros via l’abonnement annuel) et quelques bonus additionnels.

Enfin, iI y a aussi des solutions qui proposent des services additionnels. Microsoft OneDrive par exemple facture 7 euros par mois (ou 69 euros par an) 1 To d’espace de stockage, avec Skype et sa suite bureautique (Outlook, Word, Excel, PowerPoint). Une même tactique est appliquée par Amazon : si vous avez pris Amazon Prime, vous avez la possibilité d’utiliser en illimité Amazon Photos.

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