Depuis l’officialisation de Windows 11 par Microsoft le 24 juin 2021, les recoins les plus technophiles d’Internet bruissent d’angoisse. De très nombreuses machines pourtant récentes et chères ne seraient pas compatibles avec la future version de Windows. Même certains ordinateurs Surface pourtant commercialisés directement par Microsoft seraient incapables de faire tourner Windows 11.
Si vous avez, vous aussi, fait le test et que l’outil de Microsoft vous indique que votre machine n’est pas compatible, voici quelques conseils.
Ne paniquez pas
La première chose à faire si vous pensez que votre machine n’est pas éligible à la mise à jour est de prendre un pas de recul. La communication de Microsoft est très brouillonne et n’aide pas du tout à y voir clair sur le sujet.
Premièrement, l’outil de contrôle de compatibilité mis à disposition par l’entreprise semble faire des siennes et afficher des faux négatifs. Même des machines techniquement éligibles font face à un message d’erreur indiquant que Windows 11 n’est pas compatible.
Cela serait dû au fait qu’il y a, en réalité, deux niveaux de compatibilités différents pour faire tourner Windows 11. Un premier surnommé « seuil minimum » (dont on vous détaille les exigences par ici) et un second plus strict nommé « seuil conseillé » qui est plus strict sur les processeurs compatibles. Résultat, des machines avec largement le seuil minimum exigé (comme notre machine de test) sont listées comme incompatibles, car leurs processeurs ne font pas partie de la liste établie par Microsoft.
Une mise à jour du logiciel de test devrait arriver bientôt d’après Steve Dispensa, un responsable produit de chez Microsoft. Il est donc urgent d’attendre pour le moment.
Vérifiez la compatibilité TPM
Le critère le plus discriminant pour passer à Windows 11 est probablement la nécessité d’avoir une puce TPM. Derrière cet acronyme se cache un petit module cryptographique qui s’occupe de chiffrer certains aspects de votre système. La plupart des ordinateurs depuis 2015 en sont dotés, mais si vous voulez vérifier que c’est le cas de votre machine, il existe un moyen pas (trop) compliqué de le faire.
Rendez-vous dans la barre de recherche Windows et tapez « tpm.msc ». Cela devrait ouvrir une fenêtre qui vous dira si, oui ou non, le module est activé. Si ce n’est pas le cas, il vous faudra aller fouiner dans le BIOS (le système de démarrage) de votre machine.
Pour y parvenir, il faut habituellement marteler une touche au moment du démarrage de votre ordinateur et avant le lancement de Windows. C’est souvent la touche « F2 », « F10 » ou « Echap » qui permet d’accéder à cet outil de gestion avancée. Si vous ne trouvez pas la bonne touche, une rapide recherche « BIOS + le modèle de votre ordinateur » devrait vous dépanner.
Une fois dans le BIOS, cherchez une mention de l’acronyme « TPM » (ou « PTT » selon les cartes mères,) et vérifiez que l’option est bien activée. Si ce n’est pas le cas, opérez le changement et redémarrez votre machine.
Attendez l’automne
Le problème de Windows 11 n’est finalement pas tant lié à ses critères d’éligibilité — qui ne sont pas si exigeants que ça — qu’à la communication chaotique de Microsoft sur le sujet.
Il y a fort à parier que l’éditeur de Windows ne mettra pas des millions d’utilisateurs et d’utilisatrices sur le carreau en imposant un seuil d’exigence trop élevé pour son nouveau système. Cela ne ferait que fragmenter Windows et compliquer la vie des équipes de développement.
Le mieux à faire est donc d’attendre que la situation se décante et de voir si, d’ici à l’automne prochain, Microsoft aura amélioré sa communication sur le sujet. Et s’il s’avère que votre ordinateur n’est vraiment pas compatible, n’ayez crainte, Windows 10 sera encore maintenu par Microsoft jusqu’en 2025.
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