La Switch OLED, la toute nouvelle console de Nintendo, embarque exactement le même processeur que la Switch classique. Le « cerveau » de ces consoles est un composant vieux de 6 ans. Preuve qu’il n’y a pas besoin de faire la course aux nouveautés pour créer des gadgets de qualité.

Alors que les rumeurs d’une Nintendo Switch « Pro » inondaient le web depuis des mois, Nintendo s’est contenté de sortir une Switch OLED qui, hormis son écran, n’embarque pratiquement pas d’amélioration technique par rapport au modèle précédent. Les Joy-Con sont les mêmes, l’autonomie est la même, et surtout, le processeur est le même.

Une puce vieille de 6 ans

Le constructeur japonais n’a pas fait évoluer le cerveau de sa console, gardant une homogénéité de performance à travers tous ses modèles. La Switch OLED comme la Switch classique embarque la même puce : une Tegra X1. Sorti des usines de Nvidia en 2015, ce système affiche une longévité rarissime dans le milieu des composants mobiles.

La puce mobile qui équipe la Nintendo Switch OLED, basée sur une architecture ARM. // Source : Nvidia

La puce mobile qui équipe la Nintendo Switch OLED, basée sur une architecture ARM.

Source : Nvidia

Vendu à l’époque comme une puce surpuissante capable de monter à plus d’un téraflops en puissance de calcul, la Tegra X1 n’est aujourd’hui plus vraiment ce qu’il se fait de mieux dans le secteur. Ce système, qui s’occupe autant des calculs bruts que de la partie graphique de la Switch, se repose sur une finesse de gravure en 20 nanomètres — là où les puces actuelles sont aujourd’hui gravées en 5 ou 7 nanomètres. Ces progrès techniques permettent de créer des processeurs plus puissants, et plus économes en énergie, que les constructeurs n’hésitent habituellement pas à adopter.

Compétition technologique

Pourtant, la Switch montre qu’il est possible de créer un appareil immensément populaire, au catalogue de jeu riche et intéressant, sans faire nécessairement la course à la technologie. Et Nintendo prouve qu’avec du temps et des moyens, il est possible de maintenir un système d’exploitation mobile à jour sur des processeurs vieux de plus de 5 ans. Une prouesse dont peu de constructeurs peuvent se vanter, excepté Apple.

La Switch n’est d’ailleurs pas le seul appareil à encore embarquer une Tegra X1. Le boitier multimédia Shield TV de 2015 tourne grâce à la même puce, et est lui aussi toujours mis à jour par Nvidia. Signe que le processeur, sorti il y a 6 ans maintenant, avait de l’avance sur son temps. Signe aussi qu’il n’est pas nécessaire de courir après la puissance, pour créer des appareils de qualité et durables dans le temps.

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