Le cofondateur du célèbre Dogecoin, Jackson Palmer, ne veut plus entendre parler de cryptomonnaies. Il a exposé dans un thread Twitter ses griefs contre le secteur.

Le cofondateur du Dogecoin reviendra-t-il un jour dans la sphère crypto ? Jackson Palmer a évoqué le sujet sur Twitter sans prendre de gants : « sans hésiter, ma réponse est non ». Ce dernier a publié ce mercredi 14 juillet un thread pour exposer ses griefs envers les cryptomonnaies.

« Après les avoir étudiées pendant des années, j’en arrive à la conclusion que les cryptomonnaies constituent une technologie intrinsèquement de droite et hyper-capitaliste, construite pour augmenter la richesse de ses partisans grâce à un mélange d’évasion fiscale, de faibles régulations et de rareté artificielle », affirme-t-il, dès l’intro.

https://twitter.com/ummjackson/status/1415353984617914370

Faire miroiter la richesse facile

Selon Jack Palmer, le caractère décentralisé des cryptomonnaies — qui est un des points régulièrement mis en avant — est un leurre : « Le secteur des cryptomonnaies est contrôlé par un cartel d’acteurs très aisés qui, avec le temps, ont évolué afin d’incorporer beaucoup des institutions liées au système financier centralisés qu’ils affirmaient vouloir remplacer »

Le cofondateur du Dogecoin critique sévèrement les promesses fallacieuses d’une partie des acteurs du secteur qui « achètent des influenceurs et des medias peu scrupuleux, afin de véhiculer l’idée que les cryptomonnaies permettent de devenir riche rapidement. Leur objectif est de soutirer de l’argent à des gens naïfs qui se trouvent dans des situations financières désespérés. »

De grosses sociétés dfe minage de cryptomonnaies font la promotion des énergies renouvelables // Source : Pexels / World Spectrum

De grosses sociétés dfe minage de cryptomonnaies font la promotion des énergies renouvelables

Source : Pexels / World Spectrum

Jackson Palmer ne veut plus entendre parler de cryptomonnaies

Le fait que les cryptomonnaies ne soient pas régulées enlève, selon lui, les contrôles qui font office de « filets de sécurité » pour l’usager moyen. « Vous avez perdu le mot de passe du compte où sont stocké vos économies. C’est de votre faute. Vous avez été victime d’une arnaque ? C’est de votre faute. Des milliardaires manipulent les marchés ? Ce sont des génies. Voilà le genre de capitalisme que cela crée : le règle du chacun pour soi », affirme-t-il avec véhémence.

La position de Jackson Palmer n’est pas si surprenante qu’elle en a l’air. Même s’il a co-créé le Dogecoin avec Billy Markus, le projet est à l’origine une blague basée sur le mème du chien Shiba Inu. Jackson Palmer a revendu assez vite ses dogecoins (il n’a d’ailleurs pas profité du pic de leur cours cet année) et il n’a pas cherché à poursuivre dans ce secteur.

Sa tirade manque de nuances car les cryptomonnaies présentent certains atouts indéniables. Elles facilitent et accélèrent les paiements. Plusieurs banques centrales ont d’ailleurs prévu ou envisagent de lancer une version numérique de leur monnaie, afin de bénéficier d’une flexibilité similaire à celle offerte pr les cryptomonnaies.

Aider les personnes en dehors du système bancaire

Les cryptomonnaies peuvent également ouvrir de nouvelles perspectives dans les pays où un partie de la  population n’est pas dans le système financier standard.  Le président du Salvador affirme ainsi que le bitcoin sera très utile à sa population, étant donné que 70 % des citoyens et citoyennes du pays n’ont pas de compte bancaire.

Des blockchain comme celle du bitcoin offrent par ailleurs un bon niveau de transparence et ont montré leur solidité : lorsque la Chine qui abritait la majorité du minage mondial, a forcé les mineurs a stopper leurs activités, le système a continué de fonctionner normalement. Il a simplement réajusté la difficulté du minage, comme c’est prévu dans ce type de cas, afin de compenser l’arrêt d’un nombre pourtant faramineux de machines.

Jackson Palmer n’en met pas moins le doigt sur certains problèmes bien réels du secteur crypto, notamment les messages trompeurs de certaines publicités, qui incitent parfois les usagers à investir sans les avertir suffisamment des risques encourus. La volatilité des cours, l’énergie folle que consomment certains cryptomonnaies comme le bitcoin ou encore leur utilisation pour faire transiter de l’argent lié à des activités criminelles sont aussi de grands défis auxquels les pays devront s’attaquer pour mieux encadrer les cryptomonnaies.

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