Après l’enquête interne chez Orange, place au rapport des services de l’État sur la panne inédite des services d’urgence (le 15, le 17, le 18 et le 112) pendant plusieurs heures, le 2 juin dernier. Dévoilé le 22 juillet, le document de près de quarante pages pointe des insuffisances et des défaillances dans l’entretien des infrastructures de l’opérateur, mais aussi dans sa gestion de l’incident.
Piloté par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, avec l’appui de l’Inspection générale de l’administration, le Commissariat aux communications électroniques de défense, le Conseil général de l’économie et l’Inspection générale des affaires sociales, le rapport analyse tout à la fois les circonstances de la panne et la façon dont l’opérateur y a fait face.
Un exercice de crise dans 6 mois
Mais surtout, le document se projette dans l’après, en formulant des recommandations, regroupées en trois grandes sections. Parmi les pistes formulées par les services de l’État, sous l’égide du Premier ministre et du ministère de l’économie et des finances, figure la mise en place d’un stress test pour évaluer l’opérateur dans un exercice de crise, afin de constater son niveau de préparation et sa résilience.
Ces stress tests doivent aussi servir à « tester la faisabilité des évolutions proposées », note le rapport, qui observe que lors de l’incident ayant touché les calls servers, des plateformes techniques qui servent à interconnecter différentes technologies d’appel (Voix sur IP pour la téléphonie par Internet ou RTC pour le réseau téléphonique commuté), il n’y avait jamais eu d’exercices de ce type.
Ainsi, le rapport pointe le fait « qu’aucun exercice de crise simulant une défaillance logicielle ou une attaque informatique impactant le service des numéros d’urgence n’a été réalisé par Orange ou n’a été organisé par l’État ». De fait, la fiabilité des call servers, et à travers eux des numéros d’urgence, était « partielle » et « la démarche de continuité d’activité incomplète ».
Ces exercices de crise, qui mêleront tout aussi bien les opérateurs que les services d’urgence ainsi que ceux de l’État, arriveront très vite, dès cette année. Commentant la remise du rapport, le secrétaire d’État en charge du numérique, Cédric O, a fait savoir le 22 juillet la volonté du gouvernement d’en tirer les enseignements et d’entreprendre les actions qui sont avancées.
Cet exercice « sera organisé sous six mois par les services de l’État en association l’ensemble des acteurs concernés », déclare le gouvernement. Il s’agit de « vérifier l’amélioration de la résilience du système d’acheminement des numéros d’urgence et de la gestion de crise » et, par la même occasion, d’éventuelles faiblesses qui pourraient requérir des corrections supplémentaires.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !